Le groupe américano-canadien investira 13 millions de dirhams pour réaliser un forage à Moulay Bousselham suite à son obtention d'un permis de prospection. Une nouvelle étape dans la prospection pétrolière au Maroc. Le groupe américano-canadien Heyco entamera, à partir du troisième trimestre de l'année en cours, des travaux de forage à Moulay Bousselham. Le site fait l'objet d'un permis de recherche signé en 2004, entre le Maroc via l'ex ONAREP et les sociétés Heyco Maroc, Stratic Energy (Morocco) Inc et Energycorp Maroc. Ce consortium est formé par des acteurs dont l'activité principale reste l'exploration et le développement des réserves de pétrole et de gaz. Heyco International est présent en Algérie, en Egypte, en Côte d'Ivoire et au Gabon. Pour sa part, EnergyCorp compte plusieurs découvertes de gaz en mer profonde et la société Stratic Energy a à son actif plusieurs contrats de partage de production. La décision prise par ce conglomérat de passer à la phase forage est une nouvelle étape dans la recherche du pétrole. L'information, publiée dans le bulletin du Centre arabe d'études pétrolières, a été confirmée par l'Office national des mines et hydrocarbures (ONHYM). «La réalisation de forage était inscrite dans les engagements entre les deux parties», précise sobrement une source proche de la direction. Le coût de l'opération, rapporte le Centre Arabe d'études pétrolières, est évalué à environ 13 millions de dirhams. Citée par cette même source et relayée par l'agence MAP, la direction de Stratic Energy, qui contrôle 36% de parts dans le bloc de Moulay Bousselham (4 000 km2), donne un état d'avancement satisfaisant sur le permis de reconnaissance de Guercif-Beni Znassen. Dans ce site de 13 750 km2, opéré en partage entre Transatlantic Morocco et Sratic Energy, le retraitement de 3 200 km de données sismiques est en cours, ainsi qu'une levée gravimétrique et magnétique par voie aérienne. Il s'agit d'une première étape avant l'exploration proprement dite. Pour arriver à cette deuxième phase, le consortium envisage de demander aux autorités marocaines à ce qu'une partie de la superficie couverte par le permis de reconnaissance soit transformée en permis d'exploration. Une telle modification rendrait plus aisée la réalisation de forages. Pour rappel, le permis de reconnaissance d'une durée de 12 mois, signé en juillet 2005, prévoyait la réalisation d'études spécifiques. Cette signature avec Heyco et partenaires portait à quatre le nombre de contrats de reconnaissances signés entre le Maroc et des entreprises de prospection. En plus de ces conventions, quinze accords pétroliers portant sur des zones offshore et onshore lient le Maroc à des conglomérats étrangers.