La douzième édition du Salon international de l'édition et du livre a fermé ses portes dimanche 19 février. Les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles, mais l'optimisme règne déjà chez les professionnels. Dimanche 19 février, il est 17h30 à la foire internationale de Casablanca. Enfants, jeunes et adultes se bousculent à la porte d'entrée du Salon international de l'édition et du livre (SIEL). Ce jour marque la fin de la 12ème édition du salon. Ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'assister à l'événement accourent pour faire un tour rapide et acheter éventuellement des livres avant la fermeture finale. Cet engouement en croissance a été non seulement observé par les personnes lambda mais aussi et surtout par les professionnels de l'édition. «Nous avons reçu cette année un flot d'enfants. Ils ont envahi les stands jusqu'à même provoquer l'effarement des organisateurs puisque, les gosses sont difficiles à gérer», raconte Abdesslam Kabbaj, le directeur commercial de la Librairie nationale. Cette librairie est le plus grand importateur de livres étrangers sur le marché national et regroupe une cinquantaine d'éditeurs. Elle vend en exclusivité les ouvrages d'un grand groupe international. C'est avec enthousiasme que ce responsable parle du déroulement de la douzième édition du SIEL qu'il trouve plus intéressante que la précédente. Côté ventes, la librairie nationale aurait écoulé près de 20.000 exemplaires de livres. «Nous n'avons pas pour le moment des chiffres exacts, mais nous pouvons avancer néanmoins une estimation qui avoisinerait les 20.000 exemplaires». Ce chiffre marquerait une certaine progression par rapport aux années précédentes. Même son de cloche du côté des éditions Tarek. Contactée par ALM, la directrice, Marie Louise Belarbi, fait état, même en l'absence de bilan à un jour de la fin du salon, d'une nette progression par rapport à la onzième édition. «Nous n'avons pas encore fait nos comptes, mais nous pouvons affirmer qu'il y a eu cette année un progrès au niveau des ventes». L'éditrice met ce succès sur le compte de l'organisation. «La configuration des stands était à notre avantage et à celui de tous les éditeurs marocains et maghrébins», explique madame Belarbi. La patronne des éditions Tarek» parle ici du plan des stands. «Les éditeurs marocains ont été tous regroupés, ce qui a permis une meilleure visibilité et un meilleur agencement», ajoute-t-elle. Ce point de vue est plus ou moins partagé par un autre éditeur. Abdejlil Nadem, le directeur des éditions Toubkal, souligne la bonne organisation de cette douzième édition. «Les stands étaient bien structurés». Concernant les ventes, les responsables de la caisse du stand auraient rapporté à ce patron une augmentation au niveau des ventes. «Cette édition fut positive, vu qu'en plus du grand nombre des éditeurs, il y a eu des rencontres et des débats d'un haut niveau», déclare Abdejlil Nadem. Ce dernier ne manque pas de souligner, néanmoins, la nécessité d'améliorer ce salon. D'après cet éditeur, pour un meilleur impact, il faudrait que les grands organismes financiers emboîtent le pas à l'Etat et s'engagent dans la promotion du livre. «C'est malheureux de voir qu'aucune banque marocaine et qu'aucune commune n'achètent des livres», fait observer l'éditeur. Les particuliers ne sont pas les seuls concernés par le livre, les personnes morales auraient également un rôle à jouer et un pas à engager. Dans le sens de l'amélioration du salon, Rachid Chraïbi, le directeur des éditions marsam propose de sa part une solution. Encadrer les jeunes et les doter des «chèques livres» pour qu'il n'y ait pas frustration chez les enfants. «Nous avons mal au cœur lorsque nous voyons des enfants passer aux côtés des stands, et qu'ils n'arrivent pas par manque d'argent à acheter les livres qu'ils aiment ».