La douzième édition du Salon international de l'édition et du livre a démarré vendredi 10 février. A l'instar de l'année précédente, les ouvrages à bas prix et les livres de cuisine sont les plus prisés. Le 12ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL) a ouvert ses portes vendredi dernier à Casablanca. Cette édition se démarque par l'augmentation du nombre de stands et de pays exposants. En tout, cinquante-huit pays et 559 stands sont installés et représentés sur une superficie totale de 20.000 m2. Au gré des années, une légère évolution se laisse pressentir malgré quelques évènements et comportements qui ont la peau dure. Exemple : le recours aux soldes et la vente en masse de livres de cuisine. Un défi avait été lancé l'année précédente par les professionnels de l'édition et du livre. Les éditeurs revendiquaient la fin de la pratique des soldes dans le Salon. Cet événement ressemblait parfois à un marché du livre et non pas à un Salon destiné aux dernières parutions et où les éditeurs, libraires et auteurs peuvent y présenter des signatures de livres. Cela dérangeait les éditeurs. Leurs revendications ont permis de mettre fin à quelques-unes de ces pratiques qui provoquaient la colère des professionnels. « On remarque cette année qu'il y a moins de bouquins en solde que l'année dernière même si cela n'a pas été totalement délaissé», explique Abdelkader Retnani directeur des éditions Eddif. Cet éditeur déclare en effet qu'il est très difficile de contrôler tous les stands malgré «une inspection rigoureuse du ministère de la Communication» suite aux demandes des professionnels. «Certains pays du monde arabe, comme l'Egypte et le Liban, vendent des livres à très bas prix et qui ne dépassent pas parfois le seuil de 10 DH. «Néanmoins, on ne peut pas vraiment savoir si ce sont des livres soldés ou pas», ajoute Retnani. A part cette faille toujours persistante, cet éditeur souligne une nette évolution dans l'organisation de ce Salon. D'après ce professionnel, chaque année, il y a des changements dans le sens de l'amélioration de cet événement livresque. Un événement particulier est cité ici par Abdelkader Retnani. « L'ouverture officielle présidée cette année par SM le Roi Mohammed VI a eu un grand impact sur le déroulement de cette manifestation, plusieurs éditeurs, auteurs et professionnels ont discuté avec le Souverain», relève l'éditeur. A quelques jours seulement de l'ouverture du SIEL, la satisfaction régnait chez les professionnels. Même son de cloche chez A mina Mesnaoui, directrice de la librairie “Porte d'Anfa” à Casablanca. « Par rapport à l'édition précédente on remarque une belle évolution, rien qu'à l'œil nu, le taux d'affluence est très satisfaisant, et cela malgré le prix du ticket d'entrée qui a doublé». Au lieu de 5DH, le public doit en effet s'acquitter, cette année, de la somme de 10 DH pour visiter le Salon. Cela ne semble pas nuire, selon la libraire, au taux de fréquentation. « Je suis très satisfaite de l'organisation de cette édition, qui risque d'avoir un grand impact ». Un seul hic est évoqué par Mme Mesnaoui. Le plan et la signalisation du Salon. « Nous aurions aimé voir une bonne signalisation à la porte principale avec les numéros des stands pour que les visiteurs soient mieux dirigés ». Le prospectus du plan distribué à l'entrée ne semble pas être suffisant pour cette libraire. En tout cas, avec plan ou sans plan, le public est souvent dirigé par ses propres plaisirs. A chacun ses goûts livresques. Des gôuts qui semblent se rencontrer souvent autour des livres de cuisine. Ces ouvrages aussi bien d'auteurs marocains qu'étrangers ont la faveur des pronostics. Et comme dirait Abdelkader Retnani «Les livres de cuisine, ça marche fort».