En s'inclinant vendredi face au club koweïtien le Koweït (3-0), le Raja sort par la petite porte de la coupe arabe des clubs champions. Retour sur une compétition où les «Vert et Blanc» n'ont pas su convaincre. Le parcours des Vert et Blanc en Coupe arabe des clubs champions se termine en demi-finales. Les poulains d'Henri Michel, fatigués mais surtout démotivés, n'ont pu concrétiser aucune des nombreuses occasions qu'ils se sont créées face aux Koweïtiens du Koweït vendredi dernier au Caire. Ces derniers n'ont eu aucune pitié pour nos représentants qu'ils ont battus 3-0. Le match était pourtant à la portée des Casablancais. Il est vrai que leurs adversaires du jour se sont illustrés lors du premier tour en venant notamment à bout de l'équipe co-organisatrice, le Zamalek, grand favori de la compétition. Mais, la finale de ce prestigieux tournoi étant à vue d'œil, les Rajaouis aurait pu montrer plus d'enthousiasme et de détermination. Il n'en était rien. Les supporters du grand club casablancais qui ont vu en la qualification à l'arraché de leur équipe pour les demi-finales un bon présage quant au dénouement final, ont été terriblement déçus. Une déception qui s'est accentuée tout au long de la compétition. Le point de départ était un fameux dimanche après-midi durant lequel leur club favori a perdu in extremis le titre de champion du Maroc pour la saison 2002-2003. Le match nul à Casablanca face au Kawkab de Marrakech allait offrir le sacre final au Hassania d'Agadir. Envolés le lendemain vers la capitale égyptienne, les Vert et Blanc avaient là une belle occasion d'oublier leur amer échec et de remporter de belles victoires sur cette même terre qui a connu l'une de leurs plus grandes déceptions quelques mois plus tôt face au Zamalek en finale de la Ligue des Champions africaine. Mais la première sortie des co-équipiers d'Aboucharouane, mercredi 9 juillet, allait dissiper ces illusions. Evoluant contre ENPPI, l'autre équipe organisatrice du tournoi, ils ont été acculés au partage des points (1-1). L'absence de plusieurs titulaires, notamment les deux attaquants-vedettes du club casablancais Hicham Aboucharouane et Mustapha Bidodane, s'est fait beaucoup ressentir. Très tôt menés au score, les Casablancais n'ont pu redresser la barre qu'à la 75ème minute, suite au but marqué par l'Ivoirien Koné. Deux jours plus tard, les Vert et Blanc ont réussi le nécessaire en battant la formation jordanienne Al Faïçali par un petit but inscrit par Harouach quelques minutes avant la pause. Pour leur troisième match, décisif de surcroît pour la qualification en demi-finales, les Marocains ont approfondi ce sentiment de déception que tout le monde ressentait jusque-là. Leurs adversaires du jour, les Saoudiens de l'Ittifak n'avaient même pas à faire de gros efforts pour l'emporter 2-0 après uniquement vingt minutes de jeu. La quatrième sortie du vice-champion national était moins terne, mais n'a nullement réconforté le grand public rajaoui. La formation casablancaise a eu raison du Rifaâ Bahreïni (4-3). Cependant, elle n'a pu se qualifier pour le tour suivant que grâce à la défaite surprise d'ENPPI face aux Saoudiens d'Al Ittifak. Rappelons que ces derniers ont été évincés par le Zamalek dans l'autre demi-finale jouée vendredi dernier en soirée. La participation marocaine à cette manifestation n'était en somme qu'une grande déception pour le public rajaoui en particulier et marocain en général. Mais à qui était-ce la faute ? Aux joueurs démotivés qui ont pris ce déplacement au pays des Pharaons pour des vacances ? Au staff technique dont les choix ont été très contestés ? A une fin de saison très décevante en championnat national ? ou tout simplement à la fatigue cumulée durant plus de 13 mois de compétition non-stop? Une déclaration de l'entraîneur Henri Michel aux journalistes marocains présents sur place résumerait un peu tout cela. Pour le cadre technique, l'équipe qui a pris part à cette coupe arabe des clubs champions était tout simplement «un Raja fantomatique».