Les premières assises nationales des associations professionnelles (AP) ont eu lieu vendredi 19 décembre à Casablanca. L'occasion de présenter une enquête du cabinet Masnaoui-Mazars. Il en ressort que l'organisation interne et l'environnement externe des AP ne favorisent nullement le développement de leurs activités. La question des associations professionnelles commence, enfin, à trouver quelques éléments de réponse. Intervenant dans le cadre du Programme d'appui aux associations professionnelles (Paap), financé par la Commission européenne et géré par la CGEM, les premières assises nationales des associations professionnelles (AP) ont eu lieu vendredi 19 décembre, en présence du Premier ministre, Driss Jettou. L'occasion de jeter toute la lumière sur une activité des plus déterminantes dans le tissu économique national. Ceci, en présentant d'abord le tissu associatif professionnel, objet de plus d'un dysfonctionnement. Ce premier rendez-vous a, à cet égard, servi de base pour dresser le bilan des associations professionnelles marocaines. Un bilan aussi général que critique, orienté sur la base d'une enquête commanditée par la Commission européenne et réalisée par le cabinet Masnaoui-Mazars. Il en ressort que la situation de notre tissu associatif professionnel, maillon essentiel dans la mise à niveau des entreprises marocaines, est inquiétante. L'étude souligne en effet que le tissu associatif professionnel présente des dysfonctionnements majeurs qui handicapent son développement et le freinent dans l'accomplissement de sa mission de soutien à la stratégie de mise à niveau des entreprises. Il s'agit en premier du cadre légal, non adapté à la vocation économique des AP. Un handicap auquel s'ajoutent bien d'autres, notamment l'organisation interne des AP qui reste très fragile et d'un environnement externe peu favorable à leur développement. Devant ce constat, une action urgente s'impose. L'étude recommande dans ce sens la création d'un Centre d'appui aux AP (CAAP). Cette entité serait prise en charge par le secteur privé (département autonome au sein de la CGEM). Il serait ouvert aux pouvoirs publics à travers un comité de suivi et devra avoir pour objectif de s'autofinancer à moyen terme, au plus tard début 2009. Un tissu associatif apte à mobiliser ses adhérents, définir des stratégies et identifier des niches de croissance sectorielle s'impose donc. Même si ce n'est pas pour demain. Il est à rappeler que le Programme d'appui aux associations professionnelles vise à renforcer les capacités opérationnelles des associations des secteurs touchés par le démantèlement douanier en vue d'accroître leur rôle dans le processus de mise à niveau. Son montant est de 6,550 millions d'euros (65,5 millions DHs environ). Un financement auquel la Commission européenne participe à hauteur de 5 millions d'euros. Entré en application depuis décembre 2001, ce programme est d'une durée de 42 mois. Le programme finance à hauteur de 80 % les coûts d'investissement matériels et immatériels (études, formation, communication, etc.…) du programme d'action. Ces investissements doivent être réalisés sur une période maximum de 2 ans. Il finance également les coûts salariaux du personnel affecté directement à la réalisation du plan d'action, à hauteur de 80% la première année.