Surprise, surprise ! la Côte d'Ivoire et l'Egypte s'affronteront vendredi en finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football. Une finale très attendue, la deuxième de l'histoire pour les Ivoiriens, la sixième pour les Egyptiens. Natalie Clifford Barney avait dit un jour que quelle que soit la sottise des pronostics, la réalité la dépassera. Un siècle et demi après la mort de la poète anglaise et sa phrase reste toujours d'actualité. Qui aurait cru que l'Egypte et la Côte d'ivoire s'affronteraient en finale de la 25ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations ? Les débuts timides des «Eléphants» ont fait que les experts en pronostics s'étaient vite pressé de les effacer de la liste des favoris de cette compétition. Même chose pour les égyptiens. Pourtant, la Côte d'Ivoire, grâce à sa victoire face au Nigeria (1-0), et l'Egypte, qui a éliminé le Sénégal (2-1) tout en reniant sa star Mido, remplacé sous les sifflets par Zaki, auteur du but victorieux, s'affronteront vendredi en finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football. L'attaquant égyptien Mido, qui s'était opposé au sélectionneur national Hassan Chehata lors de son remplacement contre le Sénégal mardi, a été, lui, suspendu pour six mois de toute compétition avec l'équipe nationale. Son arrogance lui ainsi coûté cher surtout que c'est son remplaçant Zaki qui a offert aux «Pharaons» le but de la victoire. Ainsi, il ne disputera pas la finale de la Coupe d'Afrique des Nations, vendredi contre la Côte d'Ivoire, une rencontre tant attendue, la deuxième de l'histoire pour les Ivoiriens, la sixième pour les Egyptiens. Bien qu'elle était prévisible, l'affiche de la finale de la CAN 2006 reste logique. Et il faut bien le dire, match après match, les «Pharaons» ont gagné en puissance et en assurance. Les Ivoiriens, eux aussi, ont opté pour un jeu sobre et ont su géré la compétition tout en évitant de gaspiller leur énergie. Les deux équipes ont ainsi fait preuve d'un bon calcul. Leur formule était d'avancer doucement, mais sûrement. Le mot d'ordre était la prudence. Pas question de prendre des risques inutiles. C'est d'ailleurs grâce à la prudence que les «pharaons» ont pu arracher leur ticket pour la finale en battant le Sénégal. Le match peine à se lancer, les Egyptiens, visiblement sous pression, ont préféré battre en retrait. En face, les Sénégalais animant le jeu, se sont rapprochés de la surface adverse, mais ils n'ont pas pu concrétiser. À la 35ème minute du jeu, «Mido» s'engouffre dans le couloir gauche et son centre survole la défense sénégalaise. Frédéric Mendy saute, et dans son extension, offre un cadeau aux Égyptiens en touchant le ballon de la main. Penalty indiscutable, sifflé par l'arbitre camerounais de la rencontre, Evehe Divine. Ahmed Hassan tire une première fois, et transforme, mais l'arbitre exige que le penalty soit retiré. Le capitaine des «Pharaons» s'exécute une nouvelle fois et donne magistralement l'avantage aux siens à la 36ème minute, contre le cours du match (1-0). De retour des vestiaires, les Egyptiens ont tenté de défendre leur avantage tout en menant des contre-attaques dans la perspective de creuser l'écart. Mais les Sénégalais, devenus plus agressifs, parviendront à réduire la marque grâce à un but inscrit par Mamadou Niang à la 51ème minute. Mido, dont l'ego fut inversement proportionnel à la prestation sur le terrain, fut incapable de masquer sa colère lorsque le sélectionneur Hassan Chehata décida de le sortir à 10 minutes de la fin. Malheureusement pour lui, son remplaçant Zaki, claquait une tête décisive sur sa première action, envoyant le ballon dans les buts de Tony Sylva. La qualification des Ivoiriens, elle, fut beaucoup plus sobre, et sans tumulte. La victoire face au Cameroun en quart et cette qualification en finale en poche, elle peut déjà se targuer d'avoir réussi à répondre présent à quelques mois de la Coupe du monde. Les Eléphants, menacés de déconcentration, n'ont pas craqué, et ont su construire une victoire solide face à des Nigérians bien trop mous, bien trop lents pour espérer les faire plier. Les Nigérians n'ont jamais paru en mesure d'inquiéter les coéquipiers de Drogba, auteur du seul but de la rencontre.