Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé, lundi 6 février 2006, de mettre en délibéré l'affaire de l'hebdomadaire "Al Ayyam". Noureddine Miftah, directeur de cette publication, a présenté ses excuses. Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé, lundi après-midi, de mettre en délibéré l'affaire de l'hebdomadaire ''Al Ayyam'' et de fixer la date du 13 février pour prononcer son verdict. Le tribunal a également rejeté la demande du Conseil national provisoire des anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération de se constituer partie civile dans cette affaire. Dans une déclaration à la MAP, Noureddine Miftah, directeur de la publication, a qualifié de ''positive'' cette décision, exprimant son "entière confiance en la justice". M. Miftah, poursuivi en compagnie de la journaliste Meryem Moukrim pour "diffusion de fausses informations et publication de photos de membres de la Famille royale sans autorisation préalable du Cabinet royal", a, dans ce sens, affirmé que ''nous n'avons nullement l'intention de porter atteinte à quiconque, et si atteinte il y a, nous présentons toutes nos excuses''. Des excuses ont été également publiées dans l'éditorial du dernier numéro (5-11 février) de l'hebdomadaire ''Al Ayyam''. ''Notre but à Al Ayyam n'a jamais été et ne sera jamais de porter atteinte d'une manière intentionnelle à la personne de Feu SM le Roi Mohammed V, disparu avant notre naissance, et partant il est inconcevable qu'on puisse avoir des comptes à régler avec son auguste personne ou avec n'importe quel membre de la Famille royale que nous respectons comme il se doit''. Le ministère public a estimé, de son côté dans sa plaidoirie, que l'accusation est bien "établie" et que le verdict doit se situer dans le cadre de l'article 42 du code de la presse stipulant une peine d'emprisonnement allant d'un mois à une année ou une amende de 1.200 à 100.000 DH. La défense a, pour sa part, plaidé l'innocence pour ses clients, sinon prendre en considération les circonstances atténuantes si le tribunal juge le chef d'inculpation confirmé. Elle s'est basée sur la bonne foi des journalistes de l'hebdomadaire, l'inexistence de faits prouvant l'atteinte à l'ordre public et sur l'attachement de la publication aux constantes qui réunissent l'ensemble du peuple marocain.