Bouazza Ikken dit avoir été «surpris» par la décision de l'écarter de la présidence du parti de l'Union démocratique (UD). «C'est une décision enfantine, prise clandestinement», a-t-il dit. ALM : Comment avez-vous accueilli la décision de votre mise à l'écart de la présidence du part de l'Union démocratique ? Bouazza Ikken : C'est une décision enfantine prise dans des circonstances particulières et de manière clandestine. Je ne cache pas que j'ai été surpris par cette décision. Plus surprenant encore est le communiqué publié récemment dans lequel il est indiqué que cette décision est intervenue suite à la réunion du Conseil national du parti. Je tiens à préciser que les structures du parti ne se sont pas encore réunies. Nous avons construit un parti représenté dans l'ensemble des provinces du Royaume, le Bureau politique n'a pas le droit de m'écarter de la présidence du parti, à plus forte raison de geler mes activités en tant que membre du Bureau politique. Je précise également que cette décision relève du Conseil national, sachant que le mandat de ce conseil a expiré depuis 2004. Dans le communiqué publié par le Bureau politique de l'UD, on vous reproche d'avoir agi de manière « unilatérale » dans la gestion des affaires du parti. Qu'en pensez-vous ? Cette accusation est purement et simplement mensongère. D'ailleurs, j'ai entre les mains tous les rapports du Bureau politique qui prouvent le contraire. En ce qui concerne le dernier remaniement ministériel, j'ai établi, et c'est mon droit le plus absolu, une liste de candidats UD. En tant que dirigeant du parti, je suis responsable vis-à-vis des pouvoirs publics. Or, cela n'a pas été apprécié. Tout le monde voulait devenir ministre. Selon des membres du Bureau politique de l'UD, vous refusez le projet de fusion avec la mouvance populaire. Pourquoi le refus d'une telle union ? D'abord, ce projet de fusion a été décidé à l'unanimité par le Bureau politique du parti. Mais parmi les conditions qui ont été posées à cette fusion, le respect de l'équité en ce qui concerne la représentativité de la formation politique lors du congrès constitutif du parti fusionné. A ce propos, j'ai fait des propositions au Mouvement national populaire et au Mouvement populaire, mais elles ont été rejetées. La prise en considération du principe de représentativité n'a pas été respectée, d'autant que le parti de l'UD est mieux représenté par rapport au Mouvement populaire aussi bien au niveau de la Chambre des représentants qu'au niveau des communes. Parmi les raisons citées aussi pour justifier votre déstitution, le manque de transparence dans la gestion des avoirs du parti. Que répondez-vous à cela ? Le trésorier du parti avait établi un rapport financier à ce propos. Selon ce rapport, c'est le parti qui m'est redevable et non l'inverse.