Il ne reste qu'une seule semaine pour les élections palestiniennes prévues pour mercredi 25 janvier. Les sondages prévoient de fortes chances pour le Hamas au détriment du Fatah de Mahmoud Abbas. En Palestine, les préparatifs pour les élections du 25 janvier vont bon train. C'est ainsi que la dernière réunion du Conseil législatif palestinien (CLP) a eu lieu hier lundi. « Je proclame la fin de la dixième session parlementaire et du travail de ce CLP », a déclaré à la fin de cette réunion Rawhi Fattouh, président du Parlement. Pour les élections de la semaine prochaine, Rawhi Fattouh a émis le souhait de voir les nouveaux parlementaires œuvrant pour le développement du pays en espérant que « les nouveaux députés seront en mesure de poursuivre l'édification de notre système politique sur des bases démocratiques ». Pour Mahmoud Abbas, l'éventualité d'une nouvelle candidature est complètement écartée. En effet, le président de l'Autorité palestinienne a annoncé, dimanche dernier, qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession au terme de son mandat, en 2008. Il est à noter qu'un deuxième mandat est possible pour lui selon la législature palestinienne. « Le mandat de président est de quatre ans et il est possible d'en faire un deuxième », a tranché Mahmoud Abbas, à la presse. « Mais, vu d'aujourd'hui, je dis que ça n'arrivera pas», a ajouté ce politique âgé de 70 ans, qui a succédé à Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004. Élu président de l'Autorité palestinienne depuis un an, Mahmoud Abbas reste toutefois confiant. Il a également estimé que le nouveau Parlement palestinien offrirait « un nouveau type » de démocratie. Sur la scène internationale, les élections palestiniennes font partie des événements suivis de part le monde. En effet, la Commission européenne chargée des relations extérieures et de la politique de voisinage organise durant ces deux journées une visite sur le terrain. Présidée par Benita Ferrero-Waldner, cette commission veillera sur le bon déroulement de cet événement. Des entretiens avec des responsables sont prévus notamment sur les préparatifs des élections auxquelles l'Union européenne (UE) est présente avec une mission de 237 observateurs. Benita Ferrero-Waldner a souligné « l'importance » de ces élections pour la démocratie et la paix dans la région. Le Proche-Orient reste sans conteste l'une des régions les plus névralgiques du monde. Il est à noter qu'Israël a interdit aux organisations palestiniennes de mener campagne dans cette partie de la ville sainte. Une attitude dénoncée aussi bien par le mouvement Hamas que par l'Autorité palestinienne. Dans ce sens, le chef des négociateurs Saëb Erekat a affirmé que « tous les partis et les candidats enregistrés par la Commission électorale centrale (avaient) pleinement le droit de mener campagne en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est ». De craintes de voir dégénérer la situation, cette Commission européenne a mis l'accent sur la nécessité de la présence d'observateurs de l'UE lors des élections. Cette présence aidera à renforcer « la confiance dans le processus électoral et encouragera les Palestiniens à exercer leurs droits démocratiques». À une semaine des élections, les prévoyances des uns et des autres commencent à abonder. C'est ainsi que les sondages prédisent une forte poussée, certains parlent de victoire, du Hamas face au Fatah de Mahmoud Abbas. Le Fatah est pourtant la formation qui a dirigé l'Autorité palestinienne depuis les premières élections, en 1996. Le verdict sera prononcé le mercredi 25 janvier.