Il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l'eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource. (DR) Le stress hydrique a été l'une des préoccupations majeures au cours de 2022. Le discours royal prononcé à l'ouverture de la première session de la deuxième année législative de la 11ème législature a été consacré à la question. SM le Roi a souligné que «l'état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens», ajoutant qu'il «exige de nous un devoir de vérité et de responsabilité dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu'elle révèle». Tout en précisant que le Maroc n'est pas le seul pays touché par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, SM le Roi a noté que le Royaume se trouve désormais dans une situation de «stress hydrique structurel» et que la seule construction d'équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes. Le Souverain a indiqué que le problème de l'eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d'argument pour alimenter des tensions sociales, notant qu'il «nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d'efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l'eau». En ce sens, SM le Roi a appelé à un changement véritable de comportement dans notre rapport à l'eau, estimant qu'en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l'exemple. «Il faut également assurer une gestion optimale de la demande, en concomitance avec les réalisations en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques», a indiqué le Souverain, expliquant qu'à moyen terme, il conviendra de renforcer notre politique volontariste de l'eau et de rattraper le retard dans ce domaine. Le Souverain a mis l'accent sur quatre principales orientations, à savoir la nécessité de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux par le recours aux innovations et technologies nouvelles, l'exploitation rationnelle des eaux souterraines et le non-recours au pompage illégal et au creusement de puits anarchiques. La troisième orientation, a dit SM le Roi, consiste à garder à l'esprit que la question de l'eau n'est pas l'affaire exclusive d'une politique sectorielle isolée, mais qu'elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs. Quatrièmement, a ajouté le Souverain, il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l'eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût.