Après la crise sanitaire, l'événement phare du Groupe Le Matin revient en 2022 avec la thématique de la femme au cœur du développement au Maroc Cette 5ème édition du MTF a permis de rappeler les obstacles majeurs entravant le développement de la condition de la femme marocaine. Certaines actions ont été aussi dévoilées par les intervenants impliqués dans la question du genre. Explications. «Le choix de ce sujet nous est apparu une évidence, notamment après le discours de SM le Roi Mohammed VI dans lequel le Souverain pose les droits des femmes comme condition sine qua non au développement socio-économique du Maroc». Mohamed Haitami, PDG du Groupe Le Matin, organisateur et initiateur du MTF, met dans le contexte l'événement. Ouvrant ainsi le débat, c'est au tour des intervenants selon leurs missions de donner leur avis sur la question. La ministre de la solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, s'étalera longuement sur la question de la femme et rappellera que la question de la violence est portée par l'organisation onusienne de telle sorte à l'éradiquer... Plus factuelle, Nabila Rmili, présidente du Conseil communal de Casablanca, a rappelé les différents équipements de vidéosurveillance mis en place dans la ville qui conféreront davantage de sécurité à la femme. Elle citera aussi le projet qui consistera à construire des crèches de telle sorte à donner la possibilité à la femme d'être plus libre pour se consacrer à son activité professionnelle le cas échéant. De son côté, Abdellatif Maazouz, président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, s'emploiera dans son discours à faire un benchmark entre le passé (Yesterday), l'actuel (Today) et le futur (Tomorrow). Il rappellera ainsi que 82 MDH avaient été consentis par le biais de la Fondation Mohammed VI pour accompagner le développement des coopératives qui étaient, pour la plupart, tenues par des femmes. Aujourd'hui, ce sont 300 micro- entreprises dans le domaine qui sont soutenues. En 2022, de nouveaux projets financés à hauteur de 150 MDH correspondent à 200 TPE dont 30% sont représentées par des femmes. L'inclusion sociale est ainsi faite. Et dans une vision à court et à moyen termes, l'intervenant rappelle la mise en place des caméras de surveillance qui permettra de mettre fin au l'harcèlement sexuel dans les transports publics. Une application développée sur mobile est également prévue. Sa création et son développement nécessiteront, cela dit, la coquette somme de 70 MDH. D'un autre côté, le programme Raoudi permettra aux mamans d'être plus indépendantes pour entreprendre. 800 classes sont programmées dans le cadre de la stratégie de l'éducation nationale. L'événement se prolongera avec des questions plus précises et d'ordre économique. Les panels choisis rappellent les enjeux de l'inclusion de la femme au sein de la scène économique. Mais le débat ne date pas d'hier. Et la question du genre demeure très liée à la culture marocaine. L'exercice n'est pas simple mais il en vaut la chandelle ! Le choix de la thématique est louable à plus d'un titre. Les recommandations des uns et des autres serviront, certainement, dans un futur proche à faire des remontées pour affiner et ajuster les stratégies en faveur de la place de la femme dans le modèle de développement au Maroc.