Le crime de vol à main armée, communément connu sous le terme braquage, est en hausse continue depuis deux ans et pratiquement 2000 affaires ont été enregistrées l'année écoulée en Tunisie, indique lundi le quotidien tunisien"Le Temps". Dans un dossier intitulé "Les sentiers obscurs du braquage", le journal ajoute que cette méthode de gain facile séduit davantage les jeunes délinquants âgés de 14 à 25 ans et que la présence des agents de la police dans les avenues principales de la capitale ainsi que dans ses artères, ne fait pas peur aux braqueurs. Ces derniers ne lésinent pas sur les moyens pour effrayer leurs proies. Ils ont recours aux armes blanches ainsi qu'aux bombes à gaz, strictement interdites. Finalité, réaliser un gain facile qui ne demande pas beaucoup d'effort physique, relève la publication. Bien qu'ils soient encore une minorité, les braqueurs sont actifs et en prolifération continue. Ils sèment la peur et l'insécurité dans la société, d'où l'importance de prendre au sérieux ce problème, estime "Le Temps". Pour le journal, le niveau de vie de la société tunisienne a enregistré une nette amélioration. Le Tunisien est de plus en plus aisé, il dispose davantage d'accessoires, tels que le téléphone mobile et les signes extérieurs de richesse provoquent également les agresseurs. Sûrs des résultats, ces derniers ciblent même les jeunes lycéens et les écoliers. Autres victimes, les chauffeurs de taxis et les automobilistes circulant sur les autoroutes. Plusieurs cas de braquage ont été enregistrés pendant la saison d'été sur les routes nationales, ajoute le quotidien. Citant les spécialistes qui considèrent que ce problème est le résultat des différences de niveau de vie et du chômage, le journal relève que le passage du vol à l'arraché au vol à main armée se justifie par la vengeance et le défi. Ces criminels sont dans la plupart des cas des récidivistes. Ils ont découvert le monde du crime dès leur jeune âge et ont entamé cette carrière par le vol à l'arraché. Certains spécialistes estiment qu'il faut déployer des efforts supplémentaires pour faire face à ce problème et les agents de police sont censés être au diapason de ce changement social et doivent adapter leurs moyens de travail aux mutations enregistrées dans le monde de la criminalité.