La tension est montée de plusieurs crans à Laâyoune qui pourrait être la cible d'attaques terroristes. A quelques kilomètres de la ville, un individu a été arrêté récemment en possession de 13 roquettes "Hawn". D'autres personnes seraient activement recherchées. La tension ne cesse de monter à Laâyoune. Ces derniers jours, les manifestations et les affrontements avec les forces de l'ordre font quasiment partie du quotidien de cette ville. Un quotidien qui devient de moins en moins stable avec la menace terroriste qui s'installe. Ainsi, la ville de Laâyoune serait la cible d'attaques terroristes. La menace est en train de se préciser de plus en plus. Il y a quelques jours, un individu a été arrêté, près de Lâayoune, en possession de 13 roquettes "Hawn" de calibre 81 et 60 mm. Le dénommé J.T, 33 ans, est un ancien séquestré des camps de Tindouf qui a regagné la mère-patrie, le Maroc, puis émigré en Espagne, a-t-on appris à Lâayoune. Il a été arrêté dans une région au cœur du Sahara marocain, à environ 26 km au sud de Lâayoune, a-t-on précisé de même source. Le dénommé J.T a ainsi été arrêté en possession de 13 roquettes «Hawn». Les munitions saisies, dans un état de corrosion avancé, datent vraisemblablement du temps de la guerre du Sahara. Cependant, il est à noter que ces munitions sont toujours opérationnelles. Des munitions qui devaient servir à perpétrer des actes terroristes dans la région de Laâyoune par un réseau, dont les éléments sont activement recherchés. L'arrestation de cet individu et la saisie des munitions n'écartent donc pas complètement le danger d'actes terroristes. Déjà, la semaine dernière, les services de sécurité auraient arrêté au moins trois personnes soupçonnées d'avoir fabriqué des bombes artisanales à des fins terroristes. Et depuis, recherches et arrestations se poursuivent. Plusieurs sources parlent d'une dizaine d'interpellations. Ainsi, selon l'Association le Sahara Marocain (ASM), quatre personnes ont été arrêtées entre vendredi soir et samedi matin, dans le cadre de l'enquête en cours sur les projets d'attentats au Sahara. Parmi ces personnes, deux seraient des ralliés. Les équipes de sécurité ont ainsi procédé, samedi matin, à l'arrestation d'un jeune universitaire sahraoui, jusque-là inconnu dans le milieu des séparatistes ou des casseurs, mais qui aurait, par contre, récemment séjourné quelques semaines en Mauritanie. Un autre jeune Sahraoui a été également arrêté, à Rabat cette fois-ci. Deux autres personnes, des ralliés disposant de résidences en Espagne, ont été arrêtées vendredi soir à leur arrivée au Maroc. L'arrestation de ralliés se fait ainsi particulièrement remarquer. L'ASM tire d'ailleurs la sonnette d'alarme quant à la gestion du cas des anciens séquestrés des camps de Tindouf qui ont regagné le Maroc. Elle fait par ailleurs état de l'existence de plus de 2500 ralliés, de formation militaire, résidant au Maroc. Ces ralliés seraient sans aucune occupation professionnelle, mais qui sont logés et payés par l'état marocain. Le Polisario envoie t-il au Maroc de faux ralliés pour y commettre des actes terroristes ? Par ailleurs, et de sources bien informées, deux présumés terroristes (des Marocains d'origine sahraouie), qui ont réussi à quitter Laâyoune après l'arrestation de leurs complices, sont activement recherchés par les services de sécurité. Aussi, l'ASM a appris que plusieurs personnes concernées par ces évènements ont quitté de manière discrète la ville de Laâyoune pour se réfugier dans le désert. La menace terroriste serait ainsi écartée… pour le moment !