Son rythme de croissance ressort quasi stable Le financement participatif maintient sa cadence haussière. Son encours s'est redressé à fin septembre de 4,48 milliards de dirhams pour atteindre les 22,53 milliards de dirhams. Le rythme de croissance des crédits immobiliers affiche une stagnation à fin septembre 2022. L'encours alloué au titre des neuf premiers mois ressort à 297,32 milliards de dirhams, en redressement de 2,4%, soit un additionnel de 6,86 milliards de dirhams. De cet encours, 237,43 milliards de dirhams ont été contractés sous forme de crédits à l'habitat (+2,8%). Ces prêts sont constitués à hauteur de 18,23 milliards de dirhams de financements participatifs marquant ainsi un redressement de 22% en glissement annuel, soit une consolidation de 3,28 milliards de dirhams comparé à la même période de l'année précédente. Les crédits adressés aux promoteurs immobiliers ont en revanche reculé de 1,8% revenant ainsi à 52,93 milliards de dirhams. En valeur, cette baisse est estimée à 961 millions de dirhams par rapport à fin septembre 2021. Ces évolutions ont été relevées dans les dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib. La tendance relevée laisse apparaître une progression de 5,5% de l'encours global des crédits bancaires. Ce dernier a atteint au titre des 9 premiers mois un montant de l'ordre de 1038,75 milliards de dirhams en appréciation de 54,21 milliards de dirhams au titre de la même période de l'année précédente. Plus de 88 milliards de dirhams de créances en souffrance Si les crédits immobiliers affichent une croissance quasi stable comparé à une année auparavant, les crédits à la consommation ont suivi la même tendance. Ils se sont établis à 57,51 milliards de dirhams, en hausse de 3,2%. En valeur, cette progression est estimée à 1,8 milliard de dirhams. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève dans sa publication une atténuation de leur rythme de progression. L'encours alloué dans ce sens a atteint à fin septembre les 179,91 milliards de dirhams en contraction de 0,4% ce qui correspond à une perte de 686 millions de dirhams comparé à la même période de l'année précédente. La Banque centrale observe par ailleurs une progression des facilités de trésorerie passant de 17,6% après 15,4%. S'agissant des créances en souffrance, elles ont maintenu leur progression pour atteindre à fin septembre les 88,57 milliards de dirhams. Elles se sont ainsi appréciées de 4,04 milliards de dirhams comparé à la même période de l'année précédente, grimpant ainsi de 4,8%. Les créances diverses sur la clientèle ont pour leur part atteint les 151,48 milliards de dirhams marquant ainsi un léger repli en glissement annuel (0,9%). 896 milliards de dirhams alloués au secteur non financier Commentant ces évolutions, Bank Al-Maghrib relève une progression de 5,6% contre 5% du crédit bancaire accordé au secteur non financier. L'encours a avoisiné dans ce sens les 896 milliards de dirhams. Il s'est affermi de 47,81 milliards de dirhams comparé à la même période de l'année précédente. Le secteur public en détient 73,98 milliards de dirhams, un encours en baisse de 2,87 milliards de dirhams, soit une contraction de -3,7% en glissement annuel. De cet encours, 25,14 milliards de dirhams de crédits ont été alloués aux administrations locales au titre des neuf premiers mois de l'année. Ces prêts ressortent en hausse de 2,2% comparé à une année plus tôt. Les sociétés non financières publiques ont pour leur part contracté 48,83 milliards de dirhams de prêts à fin septembre. Ces crédits marquent une régression de 6,5% marquant ainsi une baisse de 3,4 milliards de dirhams de leur encours par rapport à la même période de l'année passée. Il est à souligner que l'essentiel des crédits alloués au secteur non financier revient au secteur privé. Bank Al-Maghrib fait ressortir dans ce sens une progression de 6,6% de leur encours. Ce dernier ressort à 822,01 milliards de dirhams, en amélioration de 50,03 milliards de dirhams. Les sociétés non financières privées ont contracté à cet égard un encours de 444,14 milliards de dirhams, en amélioration de 9,4%, soit un encours additionnel de 38,28 milliards de dirhams. L'encours des prêts contractés par les ménages s'est affermi pour sa part de 12,4 milliards de dirhams pour atteindre à fin septembre les 377,86 milliards de dirhams au titre des neuf premiers mois de l'année, soit une amélioration de 3,4%. 22,5 milliards de dirhams de financements participatifs Sous un autre angle, le financement participatif maintient sa cadence haussière. Son encours s'est redressé à fin septembre de 4,48 milliards de dirhams pour atteindre les 22,53 milliards de dirhams. Il marque ainsi une progression de 26,8%. Le financement participatif à l'immobilier continue de capter l'essentiel de ces prêts, et ce à hauteur de 18,66 milliards de dirhams. Le financement participatif à la consommation ressort à 1,2 milliard de dirhams, en progression de 7,8%. Par ailleurs, le financement participatif à l'équipement s'est établi à fin septembre autour de 2,37 milliards de dirhams marquant ainsi une progression de 77,2% en glissement annuel. Le financement participatif de trésorerie marque pour sa part un pic de 298,7% par rapport à la même période de l'année précédente. Au titre des neuf premiers mois, l'actif des banques et fenêtres participatives s'est apprécié de 25% se situant autour de 26,23 milliards de dirhams. Il ressort en consolidation de 5,22 milliards de dirhams par rapport à la même période de l'année précédente. Les créances sur les non-résidents atteignent sur ladite période les 32 millions de dirhams, en hausse de 267,9%. Les créances sur les institutions de dépôts se sont élevées pour leur part à 1,89 milliard de dirhams, en amélioration de 14,2%. Les dépôts de Bank Al-Maghrib représentent dans ce sens les 1,35 milliard de dirhams (+33,1%) contre 209 millions auprès des banques (+12,1%).