Le gouvernement prévoit dans le cadre du PLF 2023 une enveloppe de 9,5 milliards de dirhams pour prendre en charge les personnes dans l'incapacité de payer les cotisations pour le système d'assurance-maladie obligatoire unifié. Nous avons toujours été pour les aides directes tant qu'il n'y avait pas de motivations politiques derrière. Les propos émanent du chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, qui s'exprimait lors de la séance mensuelle de questionnement sur les politiques générales à la Chambre des représentants. Le chef de gouvernement a répondu aux interrogations des députés sur les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de Finances 2023. Dans ce sens, le chef de l'Exécutif a réitéré l'engagement de son équipe à mener à bien le chantier royal relatif à la généralisation de la couverture sociale. M. Akhannouch a expliqué que le gouvernement prévoit dans le cadre du PLF 2023 une enveloppe de 9,5 milliards de dirhams pour prendre en charge les personnes dans l'incapacité de payer les cotisations pour le système d'assurance-maladie obligatoire unifié. Selon la même source, les efforts du gouvernement devraient permettre à 4 millions de personnes en situation de précarité de bénéficier de l'assurance-maladie obligatoire dès le 1er décembre prochain. De même, le gouvernement prévoit le démarrage du versement des allocations familiales d'ici la fin de l'année 2023 selon le calendrier établi par le Souverain. Ce système d'allocations basé sur les aides directes devrait bénéficier, selon le chef de gouvernement, à pas moins de 7 millions d'enfants. Devant les députés, majorité et opposition, M. Akhannouch a expliqué que le projet de budget contient des mesures sans précédent pour les familles pauvres, les classes moyennes ainsi que les professionnels non-salariés. Pour le chef de l'Exécutif, il est question de relever quatre défis principaux, à savoir la généralisation de la couverture sociale, l'atténuation des effets de la crise sanitaire et de la conjoncture économique sur le pouvoir d'achat, le renforcement des investissements publics et l'encouragement des initiatives privées ainsi que la préservation des équilibres macroéconomiques. De ce fait, le gouvernement a pris l'engagement dès sa prise de fonction d'accélérer le chantier royal de la généralisation de la couverture sociale. Alors que le nombre des personnes éligibles ne dépassait guère les 8.000 avant les élections, le gouvernement en place a adopté une série de décrets dès les premières semaines suivant son installation ouvrant la voie devant des millions de professionnels non-salariés et leurs familles de bénéficier de l'assurance-maladie obligatoire. Selon la même source, il a été question dès le départ pour ce gouvernement de consolider les bases de l'Etat social. Le chef de gouvernement a mentionné que l'Exécutif a fait de la couverture maladie universelle une priorité importante dans son programme gouvernemental. Il a souligné qu'un an après sa nomination, le gouvernement avait réussi à rattraper le retard accumulé au niveau des chantiers pour généraliser la couverture maladie obligatoire. M. Akhannouch a déclaré que le gouvernement a réussi dès sa première année à activer la vision royale de généraliser la couverture maladie, en incluant les deux catégories de Ramed et de travailleurs non-salariés dans le système d'assurance-maladie obligatoire de base. Il a ajouté que l'Etat prendra en charge tous les coûts de traitement et d'hospitalisation pour les personnes dans l'incapacité de payer les cotisations, en particulier les prestations liées aux maladies chroniques et coûteuses. Dialogue social Le chef de l'Exécutif a affirmé que dès sa nomination, le gouvernement a travaillé, en accord avec les partenaires sociaux, pour sortir le dialogue social de l'impasse. Selon la même source, ce dialogue a abouti à la signature d'un accord entre le gouvernement, les centrales syndicales les plus représentatives, la Confédération générale des entreprises du Maroc et la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural le 30 avril 2022. Cet accord répondait à la demande urgente d'institutionnalisation du dialogue social. Il a également constitué une opportunité pour résoudre les problèmes liés à l'amélioration du niveau de vie de la classe ouvrière, avec des mesures qui ont stimulé le pouvoir d'achat de la classe moyenne, surtout en ces temps de crise. Ainsi et conformément aux engagements du gouvernement, le salaire minimum SMIG du secteur privé a été relevé de +5% en septembre 2022 et les partenaires sociaux ont convenu d'une augmentation supplémentaire de +5% en 2023, soit une augmentation de 3.200 dirhams annuels. Il a également été question d'une augmentation de 10% du salaire minimum dans le secteur agricole SMAG, en attendant l'unification du SMIG et du SMAG d'ici 2028.