Mohamed quitte Khouribga pour aller travailler à El Jadida. Là, il a été tué par son ami à coup de tournevis. Le mobile : un mot vulgaire. El Jadida. Lundi 8 décembre, vers 6h du matin. Un jeune homme quitte son domicile à destination de son travail. Il ne pense qu'à son boulot qui va commencer d'ici une heure. Seulement, quelque chose d'anormale l'empêche de continuer son chemin. Le regards hagard, il ne sait quoi faire, ni par quoi commencer. Il tourne sa tête à droite et à gauche, il ne trouve personne. Comme si la rue est devenue déserte en quelques secondes. Il a déjà remarqué deux personnes qui passaient par là il y a quelques minutes. Où sont-elles passées ? Elles ont disparu. Il n'a pas pu avancer. Le devoir l'oblige. Non pas comme les deux autres passants qui ne se sont rendus compte de rien et sont allés comme s'ils n'ont rien remarqué. Le jeune homme a oublié son boulot et s'est dirigé vers le publiphone le plus proche de la rue pour alerter les éléments de la Gendarmerie royale. «Allo, j'ai découvert le cadavre d'un homme à la rue», a-t-il affirmé à son interlocuteur, auquel il a donné le nom de la rue. Il est retourné sur place pour se retrouver avec d'autres personnes qui viennent de découvrir le cadavre gisant dans une mare de sang. Dépêchés sur les lieux, les éléments de la Gendarmerie royale effectuent les premiers constats d'usage. Ils remarquent que le cadavre présente un trou sur la nuque et une bicyclette près de lui. Le chef de la brigade a remarqué également que le défunt n'a pas été tué sur le lieu. Car les gouttes de sang se suivent d'un pas à l'autre sur la terre. Qui est la personne ? C'est la question qui a été posée d'abord par les enquêteurs afin d'identifier son entourage. «C'est Mohamed». Une réponse qui été lancée par l'un des badauds. Il le connaissait depuis son arrivée de sa ville natale, Khouribga. Il l'a quittée depuis quelques années pour gagner sa vie, mais il y retourne corps sans âme. Comment et pourquoi ? D'abord, Mohamed n'a jamais pensé entrer en accrochage avec quiconque. Âgé de vingt-trois ans, il jouissait depuis son enfance d'une bonne réputation. Bref, il est une personne sans trop de problèmes. Depuis qu'il a quitté l'école, il ne cherchait qu'un job lui permettant d'avoir quelques sous pour aider sa famille. Seulement, il n'en trouve pas et commence à rêver d'aller à l'Eldorado. Il lui fallait de l'argent. De fil en aiguille, il a pensé à quitter sa ville natale vers, soit Casablanca soit El Jadida. C'est là où la famille L'husseïne a déménagé depuis quelques années et s'est installée au douar R'Kibat, commune Haouziat, circonscription d'ezzemmour. L'husseïne est un jeune de vingt ans qui a passé quelques sept années à l'école avant d'être larguer à la rue. Seulement, sa famille a pris soin de lui jusqu'au jour où elle a regagné El Jadida. Là, elle lui a trouvé un travail dans une minoterie. Au fil en aiguille, il ne veut plus travailler chez les tiers et a choisi d'aider sa mère dans la gestion de sa gargote. En effet, Mohamed lui rendait visite de temps en temps, pour passer ensemble quelques moments. Et pour ingurgiter quelques verre de « Mahia ». C'est ce qui leur est arrivé, dimanche 7 décembre. Ils s'enivraient chez L'husseïne. D'un verre à l'autre, Mohamed a lancé un mot abject à son ami. Hors de lui, L'husseïne, s'énerve, ne supporte plus entendre un mot vulgaire devant sa mère et son petit frère et demande à Mohamed de s'en aller. Impatiemment, Mohamed lui lance une autre insulte. Et L'husseïne saisit un tournevis, le pousse en dehors de chez lui pour lui asséner un coup à la nuque. Blessé, Mohamed monte sur sa bicyclette et pédale à destination de chez lui au quartier industriel. Seulement, un kilomètre plus loin de chez L'husseïne, il tombe par terre et rend l'âme. Ce dernier a été traduit devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel d'El Jadida.