Le barrage Abdelmoumen affiche un taux de remplissage de 1,7 et 3,5% pour Al Massira Les ressources hydriques au Maroc continuent de diminuer à un tel point que la situation est devenue alarmante. Ainsi, les apports en eau ont enregistré une baisse de 85% en moyenne dans les bassins hydrauliques du Royaume au cours de la période allant du 1er septembre 2021 jusqu'au 31 août 2022. C'est ce qu'indique un communiqué du ministère de l'équipement et de l'eau suite à la présentation du ministre lors du Conseil de gouvernement du vendredi 16 septembre. Selon les chiffres de la Direction générale de l'hydraulique relevant du ministère de l'équipement et de l'eau, le taux de remplissage des barrages au niveau national est de 25,2% à la date du vendredi 16 septembre 2022 alors qu'à la même date en 2021, ce taux avait atteint 39,1%. Actuellement, les réserves se situent à 4 milliards de mètres cubes (4059,4 Mm3) contre 6,2 milliards de mètres cubes l'an dernier. Trois grands barrages sont à leur plus bas niveau. Le barrage Abdelmoumen, l'un des plus importants de la région Souss-Massa, affiche actuellement un taux de remplissage d'à peine 1,7% avec une réserve de 3,5 Mm3 contre 19,6 Mm3 durant la même période l'année dernière. Le barrage Al Massira, deuxième plus grand barrage du Royaume affiche un taux de remplissage de 3,5% contre 9,8% en 2021. Quant au barrage Mohammed V, son taux de remplissage actuel est se seulement 0,3% contre 8,9% durant la même période en 2021. En dépit de cette baisse importante des réserves des barrages, le ministre a fait remarquer que les besoins en eau potable ont été satisfaits de manière régulière grâce au renforcement de l'approvisionnement en eaux souterraines et les barrages réservés au secteur agricole mais aussi avec le dessalement de l'eau de mer et plus particulièrement à Agadir où environ 15 millions de M3 d'eau ont été traités depuis février 2022. Le ministre a aussi insisté sur la nécessité de poursuivre et d'accélérer la cadence de mise en œuvre du programme des grands et petits barrages dans le cadre du programme national pour l'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. Cet important programme permettra de hausser la capacité de stockage pour atteindre 24 milliards de m3 à l'horizon 2030, conformément aux Hautes directives royales. M. Baraka a aussi souligné l'importance d'élargir le programme d'exploitation des eaux usées traitées dans l'arrosage des espaces verts, d'améliorer l'efficacité des réseaux de distribution, d'accélérer la cadence de réalisation des stations de dessalement d'eau de mer à Casablanca, Safi, El Jadida et Nador, ainsi que d'accélérer la réalisation de la tranche d'urgence du projet d'interconnexion des bassins de Sebou-Bouregreg. Par ailleurs, le ministre a relevé que pour répondre aux besoins de la population des zones rurales, dont les ressources en eau souterraines sont faibles, 706 camions-citernes ont été mobilisés, assurant l'approvisionnement de 2,7 millions d'habitants répartis sur 75 préfectures et provinces, outre l'acquisition de 26 stations mobiles de dessalement dans 17 provinces et de 15 stations de dessalement des eaux saumâtres dans 9 provinces. Ce dernier a également relevé l'importance de poursuivre la réalisation de nouveaux projets afin de garantir l'approvisionnement en eau potable dans les zones rurales, et ce, dans le cadre du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, qui concerne 1.970 douars et 40 centres.