BMCE Capital Afrique, filiale du groupe BMCE Bank, a été choisi conseiller financier du gouvernement sénégalais dans le processus d'attribution d'une troisième licence de téléphonie, a-t-on appris auprès de sa représentation à Dakar. "L'Etat du Sénégal vient de désigner le Consortium composé de Goldman Sachs et de BMCE Capital Afrique pour l'accompagner en qualité de conseiller financier dans le cadre du processus d'appel d'offres international relatif à la désignation d'un nouvel opérateur global de télécommunications", a déclaré à la MAP le directeur général de la banque marocaine, Adnane Chmanti. L'agence de réglementation des télécommunications (ART) au Sénégal avait annoncé vendredi que l'appel d'offres pour l'attribution d'une troisième licence de téléphonie fixe et mobile sera lancé en janvier prochain, précisant que les cahiers des charges sont "en cours d'exécution". Le nouvel opérateur disposera d'une licence "globale" lui permettant d'opérer sur tous les segments du marché des télécommunications, à savoir le téléphone fixe, le mobile et internet. Il viendra concurrencer deux autres sociétés qui partagent le marché: La Sonatel, l'opérateur historique, dont France Telecom détient 42,33 % du capital, et la Sentel GSM, filiale du groupe Millicom International Cellular SA, entré sur le marché de la téléphonie mobile en mars 1999 avec 21% de part de marché. Dans sa lettre de politique sectorielle rendue publique en janvier 2005, le gouvernement sénégalais a décidé de poursuivre le processus de libéralisation du secteur des télécommunications en attribuant une nouvelle licence globale de télécommunications à un opérateur de réseaux de télécommunications ouverts au public. Le secteur des télécoms au Sénégal est libéralisé depuis juillet 2004. Il représente actuellement 6 pc du PIB avec une croissance annuelle moyenne de 18 % sur les 5 dernières années. En novembre 2005, on comptait environ 257.000 lignes téléphoniques fixes et plus de 1.700.000 abonnés à la téléphonie mobile. De 1998 à 2002, 300 milliards de F CFA (environ 460 millions euros) ont été investis afin de dynamiser le secteur et 18.000 emplois ont été créés.