Seules trois femmes, Desiree Ellis, Gaolethoo Nkutlwisang et Kaï Tomety, figurent parmi les techniciens qui dirigent les 12 équipes nationales féminines prenant part à la CAN 2022. Ellis, qui dirige les Banyana Banyana depuis 2016, est une ancienne joueuse de cette équipe d'Afrique du Sud. Cette entraîneuse de football est l'incarnation des progrès de la sélection sud-africaine, qui est cinq fois vice-championne d'Afrique. Ancienne joueuse devenue entraîneur, Gaolethoo Nkutlwisang a réussi de son côté le tour de force de qualifier le Botswana pour la première fois en phase finale de la CAN féminine. Pour ce coup d'essai, elle a atteint les quarts de finale, malgré une poule constituée du Nigeria et d'autres équipes favorites. Si les Mares se sont inclinées devant les Banyana Banyana et les Super Falcons, elles ont réussi le tour de force de battre le Burundi, qui jouait aussi sa première phase finale de la CAN féminine. La sélection du Togo, qui participe pour la première fois à une phase finale de la CAN féminine, est conduite, elle aussi, par une dame, l'ancienne joueuse Kaï Tomety. La Togolaise estime qu'il est temps pour le football féminin de se laisser diriger par les dames. «Nous pensons qu'il faut laisser les femmes coacher les filles, parce que je ne vois pas de femmes dans le football masculin», a soutenu la sélectionneuse des Eperviers dames. Evoquant son propre parcours, Tomety rappelle avoir rêvé, durant toute sa carrière de footballeuse, de disputer la CAN. «Je suis là aujourd'hui en tant que symbole de tout un peuple et de toutes les femmes togolaises qui jouent au football. Elles me font toutes confiance, et c'est pour cela que je suis à la tête de l'équipe des Eperviers dames», a-t-elle dit. Kaï Tomety et son équipe ont été éliminées au premier tour, après trois défaites. Par ailleurs, la Fédération sénégalaise de football a nommé l'ancienne joueuse Soukèye Cissé au poste d'adjoint de Mame Moussa Cissé. L'équipe médicale de la sélection est également constituée de dames. La présence en grand nombre d'hommes sur le banc des sélections féminines n'est pas une spécificité africaine. A l'Euro, qui se tient actuellement en Angleterre, seules six des 16 places sont occupées par des dames.»