Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a validé la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique. Cette nouvelle institution améliorera considérablement l'accès de l'Afrique aux technologies qui sous-tendent la fabrication de médicaments, de vaccins et d'autres produits pharmaceutiques. C'est ce que confirme la Banque africaine de développement (BAD) dans sa récente communication. Pour Akinwumi Adesina, le président du Groupe BAD, cette création constitue une «grande avancée pour l'Afrique». Le Continent, selon le responsable, «doit se doter d'un système de défense sanitaire, basé sur trois grands domaines : la relance de l'industrie pharmaceutique africaine, le renforcement des capacités africaines de fabrication de vaccins et la mise en place d'infrastructures de soins de santé de qualité en Afrique». Avec cette initiative audacieuse, la Banque africaine de développement tient ses engagements. La Fondation entérine, en effet, l'engagement de la BAD à consacrer 3 milliards de dollars au moins au cours des 10 prochaines années à la fabrication de produits pharmaceutiques et de vaccins sur le continent, dans le cadre de son plan d'action pharmaceutique «Vision 2030». De concert avec les gouvernements africains et les centres d'excellence en recherche et développement, la Fondation oeuvrera à renforcer l'écosystème d'innovation pharmaceutique et vaccinal en Afrique et à développer les compétences nécessaires à l'essor du secteur. Les domaines d'action de cette nouvelle structure pourront profiter également aux autres investissements aujourd'hui déployés dans la production pharmaceutique en Afrique. Il est à noter que la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique sera basée au Rwanda. Entité à bénéfices communs, elle jouira de ses propres structures de gouvernance et de fonctionnement. Elle encouragera et conclura des alliances entre les sociétés pharmaceutiques étrangères et africaines. Parmi les objectifs escomptés de la Fondation, on relève le renforcement des entreprises pharmaceutiques africaines pour qu'elles puissent s'engager dans des projets de production locale, dans une démarche d'apprentissage systématique de la technologie et de mise à niveau technologique des sites de production.