Thomas Riley qui a dû apprendre l'histoire des Indiens grâce aux films de John Wayne, ne sait sûrement pas que le pays qui l'accueille a été le premier à offrir sa protection à la flotte… américaine. L'USFP a boycotté une réunion avec l'ambassadeur de l'empire U.S. réservée à la loi sur les partis au Maroc. L'étonnant n'est pas que l'USFP boycotte mais que les autres s'y rendent. Quand l'ambassadeur d'un pays étranger veut s'immiscer dans les affaires intérieures du pays hôte, l'usage veut qu'il le fasse avec beaucoup de tact et dans la discrétion absolue. Pas s'il est américain et surtout depuis le 11 septembre. Thomas Riley n'en est pas à sa première attaque frontale contre le sentiment national. Il est intervenu dans l'affaire Nadia Yassine et appelé les journalistes locaux travaillant pour les antennes du département d'Etat pour les prévenir. Les USA, l'empire pétrolo-sioniste, est la seule grande puissance à nommer un cow-boy à peine dégrossi au poste d'ambassadeur, parce qu'il a envoyé un gros chèque lors de la campagne électorale, ou recasé une maîtresse devenue gênante. L'Administration actuelle, de manière ostentatoire, ne respecte aucune nation, surtout quand celle-ci fait partie de l'ensemble dit arabo-islamiste. Cette attitude abjecte, politiquement irresponsable, trouve sa source dans l'histoire. La puissance impériale n'a pas d'histoire, d'où son incapacité à comprendre les pesanteurs que celle-ci puisse induire. Les nations qui en ont n'arrivent pas à assumer les phases où elles ont été moralement coupables. La France ne sait toujours pas comment elle doit qualifier la colonisation, la Turquie implose juste à l'idée de discuter du génocide arménien. Les USA n'ont aucun problème avec les Peaux-rouges, les Noirs, Hiroshima. L'un des journalistes les plus talentueux de la télé marocaine, me disait l'autre jour «l'Amérique n'a pas de mémoire, juste des souvenirs». Ils doivent être évanescents. M. Riley qui a dû apprendre l'histoire des Indiens grâce aux films de John Wayne, ne sait sûrement pas que le pays qui l'accueille a été le premier à offrir sa protection à la flotte… américaine. Il ne sait pas non plus que ce n'est pas une peuplade de persécutés, mais une nation vieille de milliers d'années et que le Roi actuel est le descendant direct de celui à qui sa «grande» nation a demandé protection. Même s'il le savait, il n'en tiendrait pas compte, parce qu'il est Américain, qu'il méprise l'histoire et qu'il ne croit qu'à la puissance. C'est à mes yeux ce qui explique la tragédie irakienne. La démocratie américaine n'a pas de citoyens, juste des consommateurs bernés par la liberté au sens individuel stricto-sensu, et la « grandeur de la Nation » mesurée au mal fait à ses adversaires sélectionnés. L'empire du mal, a Washington pour capitale. Cela n'a changé qu'un laps de temps, grâce à un mouvement pacifiste contre la guerre du Viet-Nam. L'histoire nous apprend que ce sursaut moral est proportionnel au nombre de cercueils de boys rapatriés. Les Irakiens qui en sont à 60 morts par jour, savent ce qu'il leur reste à faire pour s'émanciper de l'occupation U.S. Katrina a dévoilé le hideux visage de la prétendue démocratie américaine. Les Noirs sont morts parce qu'ils sont noirs, c'est-à-dire démunis, laissés pour compte, abandonnés des pouvoirs publics. C'est la démocratie américaine qui refuse toute notion de solidarité au nom d'une valeur ! la responsabilité. On peut écrire des livres pour démontrer que l'Amérique peut tout exporter sauf un modèle moral, ce n'est pas l'objectif. L'objet de mon ire n'est pas M. Riley, ce sont les Marocains qui s'y soumettent. Les partis qui ont accepté son invitation sont coupables au minimum de manque de respect à la Nation marocaine au pire de trahison. Les USA, par le biais de fonds destinés à « encourager la démocratie » financent des partis et des associations. Cette liste doit être rendue publique pour que chacun assume ses responsabilités. En attendant, tous les patriotes devraient s'insurger contre ces atteintes flagrantes à la souveraineté nationale. Combattre l'empire U.S., par tous les moyens, n'a pas besoin de précepte religieux pour être un devoir, c'est juste une réaction de survie.