Les petits taxis augmenteront finalement les prix de leur service après plusieurs tractations. Il s'agit d'une hausse de 20 % sur le montant total, prévue au cours du mois de Ramadan. L'augmentation des prix lors de ce mois de Ramadan ne concerne plus que les produits alimentaires. Les petits taxis comptent eux aussi revoir à la hausse les prix de leurs services. C'est ainsi que le Syndicat démocratique des professionnels du transport est parvenu à un accord, vendredi dernier, avec la wilaya à propos de ce sujet. En fait, les chauffeurs de petits taxis n'ont cessé de revendiquer ce droit, notamment avec les dernières hausses des prix des carburants. «Nous sommes arrivés à un accord avec la wilaya selon lequel les chauffeurs de petits taxis vont pouvoir finalement appliquer une hausse de 20 % sur le montant total. La date d'entrée en vigueur de cette augmentation n'est toujours pas fixée, mais elle sera au mois de Ramadan», précise Driss Erradah, Le secrétaire général de cette entité. Et d'ajouter : «En détail, le prix de la course minimum sera de 7 dirhams au lieu de 5 dirhams. S'agissant de la chute, elle sera facturée à 24 centimes contre 20 centimes auparavant. Le prix du départ, quant à lui, sera désormais de 1,70 dirhams». Il est à rappeler que les petits taxis sont montés au créneau juste après les grands taxis et les bus. Ce secteur compte plusieurs regroupements : une réalité, selon un professionnel, qui a joué en défaveur des chauffeurs eux-même. «Le morcellement est l'un de nos sérieux handicaps. D'ailleurs, nous sommes les seuls professionnels du secteur du transport qui n'ont pas appliqué une hausse avec cette flambée du prix du carburant», souligne-t-il. Pour sa part, le Syndicat national des chauffeurs de taxis avait déposé une demande à la wilaya du Grand Casablanca à propos du même sujet. «Nous venons de déposer une demande auprès de la wilaya de Casablanca dans laquelle nous avons exprimé nos revendications et les problèmes que nous rencontrons d'une manière récurrente», avait déclaré récemment à ALM le secrétaire général adjoint de ce syndicat. Un petit taxi, c'est aussi de grands soucis. En fait, la plupart des chauffeurs travaillent en fonction d'un contrat avec les titulaires des agréments. «C'est une vraie épée de Damoclès ! Pour chaque journée, le propriétaire du taxi exige ses 200 dirhams alors que c'est moi qui supporte la totalité des charges quotidiennes de fonctionnement. Parfois, et sans être alarmiste, je rentre chez moi le soir avec seulement 30 dirhams !», se lamente un jeune chauffeur de taxi. Même son de cloche auprès d'un autre chauffeur : «Pour démarrer, il me faut 120 dirhams de carburant par jour avec cette hausse. Quand on ajoute cette somme à celle que je dois donner au titulaire de l'agrément, je me retrouve souvent perdant». Il faut rappeler dans ce sens que le prix des services des petits taxis est resté le même depuis 1986. L'application prochaine de cette hausse est prévue pour le mois de Ramadan. Rentrée scolaire, Ramadan… Cette augmentation tombe à point nommé pour le consommateur.