Le siège de la Société arabe et africaine de l'édition et de la diffusion de la presse (SAPRESS) a abrité la journée d'étude annuelle des agences régionales le 22 septembre à Casablanca. Compte-rendu. La situation de la presse écrite dans le monde a été au centre du débat le jeudi 22 septembre au siège de la Société de diffusion SAPRESS à Casablanca. Ce débat a réuni plusieurs patrons de presse qui ont fait le déplacement pour donner leur avis sur la question. Cette réunion est partie d'un constat. La presse écrite vit une crise à travers le monde. Dans son intervention, Le directeur de Sapress Mohamed Berrada, a livré quelques statistiques pour appuyer ce constat. «Le nombre de journaux dans le cercle européen a diminué de 5% l'année dernière». Et d'ajouter : «les Arabes ne lisent pas et les Africains encore moins». Et ce n'est pas tout. Mohamed Berrada a livré d'autres données et chiffres qui viennent prouver l'existence d'une réelle crise dans la presse écrite. «Durant les cinq précédentes années du siècle dernier, ce sont uniquement quatre livres qui ont été traduits pour un million d'Arabes contre 920 bouquins pour un million d'Espagnols», a-t-il souligné. Ces données reflètent, selon le patron de SAPRESS, la crise et le climat général que vit la presse dans le monde entier. En outre, ces statistiques expliqueraient également les reels changements que subit la presse écrite dans le monde. Ce constat pessimiste n'empêche pas cependant de remarquer que l'édition des publications de presse ont connu un accroissement considérable. De l'avis même des professionnels, la diffusion de ces publications a, elle aussi, connu une certaine évolution dans des pays de l'Est et dans quelques pays en voie de développement tel le Maroc. En somme, la rencontre du jeudi dernier a été une occasion pour redéfinir le rôle de la presse écrite et mettre l'accent sur quelques facteurs qui freinent son développement.