Amère et inattendue, la défaite de la sélection nationale face à son homologue égyptienne restera en travers de la gorge des supporters marocains qui voyaient en cette 33ème édition, le couronnement de plus de quatre décennies d'attentes. Mais la montagne a accouché d'une souris et les supporters, rongés par le poids de l'élimination, vont devoir espérer de meilleurs résultats notamment lors de la double confrontation avec la RD Congo pour se qualifier au mondfial de Qatar. Cependant, la prestation des Lions de l'Atlas lors de ce quart de finale était en deçà des aspirations avec un jeu très moyen et des joueurs, peu expérimentés, perdus avec un manque de repère. Dans le camp adverse, c'est bien le «Pharaon», Mohamed Salah auteur d'un but et d'une passe géniale qui a qualifié l'Egypte pour une demi-finale au sommet de l'Afrique contre le Cameroun. La star de Liverpool a encore presque tout fait tout seul. Il a sonné la révolte après la pause, où le Maroc menait depuis un penalty de Sofiane Boufal (7e s.p.), et a marqué un but en embuscade (53e). Le but vainqueur porte vraiment le sceau du Pharaon, un débordement diabolique sur Nayef Aguerd et une passe parfaitement dosée pour Ahmed Hassan «Trezeguet» (101e), qui a échappé d'un rien au gardien Youssef Bounou.. L'Egypte retrouve donc le Cameroun pour un choc entre les deux titans du continent, les deux sélections les plus titrées à la CAN, sept pour les Pharaons, cinq pour les «Lions Indomptables», également champions Olympique en 2000. Ce duel a déjà été à l'affiche de trois finales de Coupes d'Afrique, deux remportées par l'Egypte (1986 et 2008), une par le Cameroun (2017). Le Maroc, titré seulement en 1976, peut s'en vouloir d'avoir baissé d'intensité après l'ouverture rapide du score. La première accélération d'Achraf Hakimi a rapporté un penalty aux «Lions de l'Atlas», Ayman Achraf le fauchant nettement. Sofiane Boufal a transformé la sanction, son troisième but dans le tournoi, mais il était dans un moins bon jour, et «Coach Vahid» l'a remplacé par Soufiane Rahimi (66e). Autre héros marocain des premiers matches, Hakimi, auteur de deux coups francs magnifiques dans ce stade Omnisports Amadou Ahidjo, n'a pas eu la même réussite dans l'exercice cette fois, à peu près du même endroit (33e, 104e). En première période, Halilhodzic a réussi à freiner Salah, parfois en s'y mettant à plusieurs, comme sur cette prise à deux où Sofiane Boufal est venu aider Adam Masina (22e). Mais la cage marocaine n'a pas fonctionné sur l'action du but, où Salah était seul sans aucun marquage pour reprendre dans le but un ballon repoussé par Yassine Bounou après une tête plongeante d'Abdelmonem. L'Egypte a marqué sur son temps fort, le joueur des Reds avait allumé la mèche de son talent, et ses montées ont fait rugir les tribunes. Comme en 8e de finale, le gardien titulaire Mohamed Abougabal «Gabaski» n'a pas terminé le match, remplacé en début de prolongation par Mohamed Sobhi. Contre la Côte d'Ivoire, Gabaski avait lui-même pris le relais de Mohamed El Shenawy. C'est la seule mauvaise nouvelle pour l'Egypte qui va peutêtre devoir finir le tournoi avec son troisième gardien.