Le Bureau politique du PPS tenait hier une réunion avec, à l'ordre du jour une «médiation» entre l'USFP et l'Istiqlal, ses autres partenaires de la Koutla. Il est question de redynamiser le rôle de cette dernière avec la rentrée politique et les prochaines échéances. Le Bureau politique du PPS devait adresser, hier ou aujourd'hui, deux lettres aux leaders du Parti de l'Istiqlal et de l'USFP pour les amener à reprendre le travail au sein de la Koutla. L'information a été confirmée à ALM par Moulay Ismaïl Alaoui qui estime que la Koutla doit reprendre son rôle avec la rentrée politique et les prochaines échéances, notamment les élections législatives prévues pour l'automne 2007. Les deux lettres devaient inviter les deux partis à reprendre leurs contacts via des réunions et assurer, de nouveau, la coordination à l'occasion de la rentrée politique, mais aussi autour de plusieurs questions et aspects comme la loi sur les partis et la régionalisation. Y croit-il encore ? Moulay Ismaïl Alaoui répond par l'affirmative. «Nous considérons que la gauche doit s'unifier mais elle ne peut, à elle seule, tout assurer. C'est pour cela qu'elle devra choisir de s'allier avec le parti le plus proche», ajoute le leader PPS. Interrogé sur ce qu'il pense de l'initiative du PPS, Saâd Alami, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, déclare que les relations entre son parti et l'USFP sont « normales », sauf qu'il existe et existera toujours des divergences d'analyse à propos de quelques aspects. «Toutes les grandes lignes font l'objet de consensus entre nos deux partis et nous étions d'accord pour nous réunir et approfondir notre vision et notre analyse de l'avenir pour y faire face de manière commune», déclare le responsable istiqlalien qui affirme que les dates de réunions sont en train d'être arrêtées en commun accord avec les socialistes. Avant d'ajouter que les échéances de l'USFP (7ème congrès) puis les vacances d'été ont retardé les choses. Saâd Alami, tout en jugeant positive et bienvenue la démarche des amis de Moulay Ismaïl Alaoui, affirme que l'on ne peut toutefois pas parler de rupture entre Istiqlaliens et Socialistes malgré la polémique qui avait suivi la malheureuse candidature de Abdelhamid Aouad contre Abdelouahed Radi, en avril dernier, dans la course au perchoir de la première chambre du Parlement. Pour un membre du Bureau politique de l'USFP, qui n'a pas désiré être nommé, les problèmes de la Koutla sont encore plus profonds que quelques divergences entre les Istiqlaliens et les Usfpéistes. «Il s'agit, pour résumer, des mécanismes de toute la Koutla», affirme-t-il. Pour ce dernier, les problèmes ne datent pas d'aujourd'hui et l'on ne saurait pas tout mettre sur le dos de ceux surgis entre l'USFP et l'Istiqlal à l'occasion du scrutin communal ou encore lors des élections d'avril 2005 pour le poste de président de la première Chambre du Parlement. Ce membre du Bureau politique de l'USFP fait surtout allusion au PPS qui a choisi de prendre part à une autre entité (l'Alliance socialiste), mais aussi à l'ex-OADP qui avait décidé de se dissoudre dans la GSU qui se cherche encore un chemin. Ecartant tout problème avec le parti de Abbas El Fassi, notre interlocuteur rappelle les grandes décisions du dernier congrès de l'USFP qui sont «on ne peut plus claires» : un grand pôle de gauche et un front démocratique moderniste pour le rendez-vous de 2007. Koutla et Istiqlal ? Le membre du Bureau politique ressort plutôt, et encore une fois, le choix de pôles politiques, forts et constitués de partis de la même famille d'esprit…