Dans cette alliance USFP-PI, on parle très peu du PPS troisième membre de la Koutla. Tous les indices laissent prévoir que les amis de Moulay Ismaïl Alaoui seront « lâchés » par leurs alliés historiques. Début septembre 2005, le Bureau politique du PPS (Parti du Progrès et du Socialisme) adressait une lettre à ses deux autres alliés de la Koutla visant à re-dynamiser cette dernière à l'occasion d'une rentrée politique placée sous le signe d'importants textes de loi à voter au Parlement et des élections 2007 à l'horizon. Les « bons offices » du PPS ne seront suivis d'aucun effet. Plus encore, leurs (ex ?) alliés feront comme si de rien n'était. Vendredi dernier, Abbas El Fassi affirmait que les contacts avec le PPS étaient permanents mais que l'ordre du jour est généralement «maigre ». Pour El Fassi, cela ne dépasse pas le stade d'échange de points de vue au moment où la Koutla ne s'est toujours pas réunie. Côté USFP-PPS, cela ne semble pas être le grand amour. Même si l'on s'en cache chez les ex-communistes, le PPS tarde à gober le fait de devoir se séparer des camarades du PSD dont la fusion avec le parti d'Elyazghi n'est plus que question d'un congrès de dissolution prévu avant la fin de cette année. Plus récemment, c'est une autre démarche de l'USFP qui a mis hors d'eux les « alliés » du PPS. Les amis d'Elyazghi, lors du dépôt des amendements pour le projet de loi sur les partis politiques, ont demandé 10 % comme seuil de représentativité. Ce qui signifierait presque une fin pour le PPS. Le PJD avait demandé les mêmes 10 % !. Ce sont finalement les 5 % qui ont été retenus dans la version adoptée par la première chambre. L'Alliance socialiste, elle, se trouve désormais réduite à deux partis : PPS et Al Ahd et a même failli perdre son groupe parlementaire avec le départ de Miloud Chaâbi. L'alliance annoncée entre le Parti de l'Istiqlal et l'USFP vient isoler encore davantage le PPS qui se trouvera désormais membre d'une Koutla d'où il ne pourra plus rien tirer. Les jeux se feront sans les camarades de Moulay Ismaïl Alaoui. Ces derniers devront plutôt chercher du côté des autres partis de la gauche. Un schéma encore improbable surtout au sein du nouvellement créé Parti socialiste unifié (PSU). Koutla ? Les leaders des partis-membres disent y croire toujours comme cadre idoine pour un travail de commun accord. Avec cette alliance annoncée entre istiqlaliens et usfpéistes, cela ressemble plutôt à un ménage à deux...pour 2007, le gouvernement ou l'opposition.