La ville du détroit compte un grand nombre de bâtiments et lieux de culte juifs, notamment sept synagogues, dont Suiri, Bengio, Nahon (convertie en musée) et Chaar Raphaël, sans oublier certaines recettes empruntées à la cuisine juive qui font partie des plats préférés des Tangérois. Le guidage touristique à Tanger continue de bénéficier d'une série de formations, dont celles aux langues étrangères, visant à aider les professionnels à mieux se mettre au diapason de l'évolution du secteur dans son ensemble. Dans ce sens, un programme de formation en langue hébraïque vient d'être lancé en faveur des guides de la ville dans les locaux de l'Institut supérieur international de tourisme de Tanger (ISITT). Ce nouveau programme – qui est le fruit d'une convention liant le département du tourisme à travers la Direction des ressources et de la formation à l'ISITT, l'association Mimouna et la Direction de la réglementation et de développement de la qualité – a bénéficié dans son étape de démarrage à plus de 25 professionnels locaux. Les parties signataires veulent à travers cette opération d'apprentissage encourager les professionnels à offrir une prestation de qualité et bien adaptée aux attentes du marché israélien, qui est destiné à croître grâce à l'amélioration de la connectivité aérienne (avec la création de nouveaux vols directs), suite à la normalisation des relations entre les deux pays. Il s'agit également de contribuer à la valorisation du patrimoine architectural et cultuel juif à Tanger. D'ailleurs, la ville du détroit compte un grand nombre de bâtiments et lieux de culte juifs, notamment sept synagogues, dont Suiri, Bengio, Nahon (convertie en musée) et Chaar Raphaël, sans oublier certaines recettes empruntées à la cuisine juive qui font partie des plats préférés des Tangérois. Très présent dans les médias et des sites spécialistes du tourisme, ce grand patrimoine architectural, religieux et culinaire contribue avec d'autres atouts de Tanger à faire intégrer la région du Nord en général et la ville du détroit en particulier parmi les destinations de choix pour les touristes israéliens, suscitant ainsi l'optimisme des professionnels de gagner de nouveaux clients pour pouvoir compenser la perte des parts des marchés traditionnels. Surtout que le guidage touristique est le métier le plus sévèrement touché depuis le début de la propagation de la pandémie de Covid-19 et la fermeture par le Maroc de ses frontières pour y faire face. Et avec la spécificité de Tanger d'ancienne cité internationale, la profession dépend toujours d'une clientèle de différentes nationalités, particulièrement des Européens et des Américains. Notons que près de 150 guides touristiques de Tanger ont, comparativement avec d'autres métiers du tourisme, beaucoup de difficultés à reprendre leur activité. D'ailleurs, la situation actuelle rend les professionnels encore incertains quant à l'avenir du secteur, et ce en raison de la suspension de l'arrivée des bateaux de croisière ainsi que la mise en place ou le maintien des restrictions d'entrée aux frontières.