«Le Fonzid finance la création et le développement de 5 parcs industriels. Il vise également la requalification et réhabilitation de 4 zones industrielles existantes. L'investissement global est estimé à quelque 76 millions de dollars dont 43 millions comme contribution des porteurs des 9 projets. 54.000 emplois sont attendus sur 20 ans». Millennium Challenge Corporation (MCC) poursuit ses financements au Maroc à travers le développement de trois sites industriels pilotes dans la région Casablanca-Settat. L'enjeu est clair : capter 486 millions de dollars d'investissement privé et créer 27.000 emplois. Les détails. David Greene, chargé d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis au Maroc, et Lawrence Randolph, consul général des Etats-Unis à Casablanca, ont effectué mercredi dernier une visite de terrain aux projets de réhabilitation et d'extension de la zone industrielle de Had Soualem et de développement d'une nouvelle zone industrielle à Sahel Lakhyayta. L'initiative s'inscrit dans le cadre de la composante «Sites pilotes» de l'activité «Foncier industriel» relevant du programme de coopération «Compact II», financé par le gouvernement des Etats-Unis, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC). Etaient présents lors de la visite, Malika Laasri, DG de l'Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco), et Richard Gaynor, directeur résident de Millennium Challenge Corporation (MCC) au Maroc. Ce fut également l'occasion d'évaluer l'état des lieux des travaux hors-sites au titre de ces deux projets. «Les travaux hors-sites portent essentiellement sur la construction d'une station d'épuration des eaux usées (STEP) pour le traitement des effluents des deux parcs industriels, la mise en place de voies d'accès en vue de faciliter l'accessibilité aux deux parcs et fluidifier la circulation des véhicules à leurs abords, ainsi que le dimensionnement des infrastructures hors-site de manière à répondre adéquatement aux besoins des industriels en termes notamment de débit d'alimentation en eau potable, de puissance électrique et de débit des rejets des eaux usées», expliquent les officiels. Globalement, les «sites pilotes» permettront l'aboutissement d'un nouveau modèle de développement de parcs industriels durables et de revitalisation de zones industrielles existantes. La politique étant de privilégier le partenariat public-privé (PPP) et la promotion de la gestion et de l'entretien durable de ces zones. A noter que la zone industrielle de Bouznika fait l'objet d'une réhabilitation et d'une extension. Sur une superficie globale de près de 136 ha, les trois sites industriels pilotes accueilleront, à terme, 500 entreprises industrielles pour un investissement privé total prévisionnel de 486 millions de dollars. 27.000 emplois directs sont attendus. «Un premier appel d'offres avait abouti à la signature d'une convention de partenariat avec un acteur privé qui mobilisera un investissement de 11 millions de dollars pour la zone industrielle de Bouznika, s'étendant sur une surface brute de 25 ha et devant drainer des investissements privés industriels de l'ordre de 75 millions de dollars, et générer 4.000 emplois directs», rappellent les porteurs de projets. Le second appel d'offres est en cours. L'objectif sera d'assurer l'aménagement, la commercialisation et la gestion des parcs industriels de Had Soualem et Sahel Lakhyayta. Pour rappel, l'activité «foncier industriel» porte, outre la composante «sites pilotes», sur la mise en place du Fonds des zones industrielles durables (Fonzid). Ce dernier vise à l'amélioration de la gouvernance et de la durabilité de zones industrielles existantes ou nouvelles. Le Fonzid finance la création et le développement de 5 parcs industriels. Il vise également la requalification et réhabilitation de 4 zones industrielles existantes. L'investissement global est estimé à quelque 76 millions dollars dont 43 millions comme contribution des porteurs des 9 projets. 54.000 emplois sont attendus sur 20 ans. En clair, ce fonds devra permettre le développement d'une offre en lots industriels à la vente ou à la location aux entreprises de 105 ha et la construction de 70 bâtiments industriels en location sur une surface plancher totale de 58.109 m2. Il a également été créé pour assurer la requalification de zones industrielles sur une surface totale de 267 ha et la construction de bâtiments pour accueillir des services à destination des entreprises et des usagers sur une surface totale plancher de 20.564 m2. Les dés sont jetés. Le compte à rebours a commencé et les objectifs fixés. Le modèle de gestion des déblocages des fonds reposant sur le critère d'atteinte des résultats. A suivre...