Durcissement de visa pour les opérateurs économiques marocains Le patronat se montre, pour sa part, disponible à accompagner et à encadrer la démarche qui sera adoptée. Le but étant de garantir la fluidité des processus et la conformité des dossiers. Le patronat marocain interpelle le gouvernement français quant aux difficultés rencontrées par les entreprises marocaines, notamment les transporteurs, en termes de mobilité entre les deux pays. Le durcissement de l'octroi de visas imposé par la France plombe, en effet, l'activité commerciale impactant ainsi l'économie en général. Ce constat a été relevé par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), lors de sa rencontre lundi avec Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et de l'attractivité de la République de France. Cette rencontre qui s'est déroulée en présence de Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc, a été une occasion de mettre en avant les priorités de coopération entre les deux pays dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant. Intervenant au sujet des visas, Franck Riester et Hélène Le Gal ont exprimé leur compréhension de la situation. Les hauts responsables français ont fait part de leur engagement à analyser cette situation d'un point de vue économique, afin de trouver des solutions adéquates, dans le respect des procédures administratives et sanitaires. Une réaction bien accueillie par le patronat qui se montre, pour sa part, disponible à accompagner et à encadrer la démarche qui sera adoptée. Le but étant de garantir la fluidité des processus et la conformité des dossiers. Franck Riester qui a entamé depuis lundi une visite de deux jours au Maroc arrive au Royaume avec une ambition de renforcer la coopération Maroc-France pour un déploiement effectif et efficient en Afrique. Lors de ses échanges avec ses homologues marocains, le ministre français a mis l'accent sur le renouvellement de ce partenariat ainsi que sur l'exploration de nouvelles pistes d'avenir, notamment à l'échelle continentale. Une ambition qui converge avec la dynamique sud-sud orchestrée par le Royaume et l'orientation promue par la future présidence française de l'Union européenne. «Cette concomitance et cohérence de nos stratégies laissent entrevoir des partenariats possibles pour l'avenir», fait savoir le ministre français lors d'un point de presse tenu mardi. Et d'ajouter : «Nous voulons développer davantage de joint-ventures pour nous développer ensemble non seulement en France et au Maroc mais également sur le continent africain». Se référant à M. Riester, le Maroc aura un rôle clé à jouer dans la transformation stratégique que connaît l'espace européen. «La France et l'Europe réfléchissent à leur autonomie stratégique. Nous repensons à la fois nos chaînes d'approvisionnement en relocalisant les chaînes de valeur depuis des régions éloignées de l'Europe et aussi vers des pays à proximité, notamment les pays du pourtour méditerranéen et de l'Afrique». Il est à noter qu'en termes d'investissement, le Maroc a grimpé dans le clan des 25 premiers investisseurs étrangers en France. Un positionnement qui selon Franck Riester suscite une grande satisfaction. Au Maroc, la France s'érige en tant que premier investisseur étranger du Royaume avec plus de 10 milliards d'euros en stock et 1.000 entreprises présentes sur le sol national. L'énergie et les transports dans le viseur Lors de cette visite, Franck Riester n'a cessé de formuler l'ambition de développer des synergies avec le Maroc dans des secteurs porteurs. L'énergie et les transports arrivent en tête des pôles où la France souhaite développer davantage ses partenariats avec le Royaume. Ce souhait est animé par l'expérience réussie par les deux pays des domaines stratégiques. «Nous avons su faire des partenariats productifs gagnant-gagnant avec le Maroc à l'instar du secteur de l'automobile et de l'aéronautique. Il existe une multitude d'opportunités pour l'avenir. Je pense au secteur des énergies renouvelables tant dans l'éolien, le solaire et l'hydrogène que dans le secteur des transports où d'ores et déjà nous avons bâti des choses solides avec le Royaume et nous pourrons aller encore plus loin», peut-on conclure du ministre français qui fait également un clin d'œil à la coopération dans le secteur agroalimentaire dans le cadre d'un partenariat tripartite Maroc-France-Afrique.