Œuvrer à l'instauration d'un climat des affaires sain et favorable à l'investissement entre la France et le Maroc, et discuter des difficultés rencontrées par les entreprises marocaines, notamment les transporteurs, suite à l'instauration des quotas pour l'obtention des visas Schengen. Tel fut le contenu de la rencontre, le 22 novembre, entre Chakib Alj, président de la CGEM, et Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'attractivité de la France, en présence d'Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc, et d'opérateurs économiques des deux pays. Le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l'attractivité de la République de France, Franck Riester, a réitéré, mardi à Rabat, la volonté de son pays d'accueillir « de plus en plus » d'investisseurs marocains. « J'insiste sur la volonté de la France d'accueillir davantage d'investisseurs marocains en France, d'autant plus que celle-ci est considérée actuellement comme le pays d'Europe le plus attractif en termes d'investissement », a souligné Riester lors d'une conférence de presse, tenue dans le cadre de sa visite dans le Royaume. En effet, a-t-il poursuivi, la France a accueilli entre 2019 et 2020 le plus grand nombre de projets d'investissements étrangers sur son sol, devant l'Allemagne et la Grande Bretagne et ce, parallèlement à une grande dynamique économique, à la faveur de la transformation opérée par le président français. « C'est le moment d'investir en France et choisir la France pour les investissements en Europe », a-t-il fait valoir, notant dans ce même contexte que chefs d'entreprises et investisseurs français « sont amenés à œuvrer avec leurs homologues marocains dans une multitude de partenariats pour l'avenir, et ce dans divers domaines ». Par ailleurs, Riester a souligné qu'à un moment tout particulier où la France et l'Europe réfléchissent à leur « autonomie stratégique », il est nécessaire de « repenser » les chaînes d'approvisionnement et les chaînes de valeurs et faire en sorte à diversifier les fournisseurs en relocalisant une partie de celles-ci depuis une région éloignée de l'Europe et aussi vers des pays à proximité, en l'occurrence, le Maroc qui a, a-t-il dit, un rôle « assez crucial » à jouer en sens. « Nous avons su faire des partenariats très productifs gagnant-gagnant dans le secteur automobile et celui de l'aéronautique et ça serait judicieux de s'intéresser à d'autres secteurs, tel que celui des énergies renouvelables, notamment l'éolien, l'énergie solaire ou encore l'hydrogène, en plus des secteurs du transport et de l'agroalimentaire qui font déjà l'objet de plusieurs partenariats fructueux », a-t-il relevé. S'attardant sur le nouveau modèle de développement (NMD), Riester a souligné l'importance d'aborder la question du soutien de la France à ce modèle et à sa mise en œuvre, affirmant à cet effet, que parallèlement à celui-ci, la France à aussi un projet ambitieux à mettre en œuvre notamment le plan de relance et le plan France 2030. Il a, à cet effet, noté l'existence dans ces deux stratégies d' »un grand nombre de convergences ». Il s'agit, a-t-il dit, de la priorité de la décarbonation des deux pays, l'innovation à la recherche, les nouvelles technologies, la priorité donnée au soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et au développement des startups, ainsi que l'ambition partagée de vouloir se déployer en Afrique. Et de préciser que cette « concomitance » et cette « cohérence » des deux stratégies laissent entrevoir et percevoir des partenariats « possibles », tout en insistant sur le fait que la relation entre les deux pays doit être « globale », tant dans les investissements que dans les échanges commerciaux et les partenariats. S'agissant de la question d'octroi de visas, Riester a rappelé que depuis le début de la crise du Covid-19, la France a fait face à un ensemble de difficultés récurrentes en matière de réadmission et « s'est donc trouvé dans l'obligation de diviser par deux le nombre de visas accordés aux Marocains », réitérant à cet effet, la volonté du pays de « revenir à la situation pré-covid en la matière, le plus tôt possible ». Depuis le début de l'année, les procédures d'octroi du visa par la France connaissent un durcissement, ce qui a eu un impact négatif sur le commerce et l'économie en général. Riester et Le Gal se sont engagés à l'analyser d'un point de vue économique, afin de trouver des solutions adéquates, dans le respect des procédures administratives et sanitaires. Pour sa part, la CGEM se dit disposée à encadrer la démarche qui sera adoptée, afin de garantir la fluidité des processus et la conformité des dossiers.