L'économie nationale a enregistré une croissance de 1% au premier trimestre 2021 contre 0,9% à la même période en 2020. L'activité économique se redresse doucement mais sûrement. Durant les sept premiers mois de l'année 2021, les signaux sont au vert pour la majorité des secteurs à l'exception des activités très impactées par la crise, à savoir le tourisme et le transport. Selon la dernière note de conjoncture de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), des évolutions positives ont marqué les activités non agricoles à fin juillet 2021. A cela s'ajoute la bonne dynamique de la campagne agricole 2020-2021 qui s'est caractérisée par des précipitations efficaces et une production abondante étayées par des performances notables de certains produits à l'export. Il faut rappeler par ailleurs que l'économie nationale a enregistré une croissance de 1% au premier trimestre 2021 contre 0,9% à la même période en 2020, à en croire les résultats des comptes nationaux trimestriels du Haut-commissariat au Plan. Tour d'horizon des principaux indicateurs à fin juillet 2021 décryptés par le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration. Une bonne saison pour l'agriculture Le secteur agricole se porte bien. Après deux années de sècheresse, une bonne répartition temporelle de la pluviométrie a marqué la campagne agricole 2020-2021. En termes de chiffres, la production définitive des trois céréales principales s'élève à 103,2 M.Qx, enregistrant une hausse de +221% par rapport à la campagne précédente. Dans le détail, la production a atteint 50,6 Mqx pour le blé tendre, 24,8 Mqx pour le blé dur et 27,8 Mqx pour l'orge. Pour le secteur non céréalier, les exportations de fruits et légumes frais, réalisées entre le 1er septembre 2020 et le 27 juillet 2021, s'élèvent à près de 2 Mt contre 1,88 Mt durant la campagne précédente à la même période, en hausse de 5%. Quant aux agrumes, le volume enregistré à l'export est de 537.000 tonnes, en croissance de 3%. Sur la même dynamique, les produits maraîchers affichent un volume exporté de 1,44 Mt, en progression de 6% comparativement à la campagne précédente. On notera également les belles performances enregistrées par les exportations des poivrons et des piments (+20%) et des fruits rouges (myrtilles +29% ; framboises +13% ; fraises +8%) durant cette même période. Concernant le secteur de la pêche, il ressort un volume des débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale en baisse de 3% au terme du premier semestre 2021 après -7,4% un an auparavant «recouvrant, d'une part, des replis des captures des algues (-28,6%), du poisson pélagique (-5%) et du poisson blanc (-2,5%) et, d'autre part, des progressions de celles des crustacés et coquillages (+59,8%) et des céphalopodes (+39,6%)», indique la même source. Pour ce qui est de la valorisation de ces captures, on note une amélioration de 34,8% contre une baisse de 15,7% un an auparavant. Cette évolution est principalement tirée par les hausses des valeurs des céphalopodes (+75,7%), des crustacés et coquillages (+62%), du poisson blanc (+11,3%) et du poisson pélagique (+5,3%). Solidité du secteur industriel L'indice de la production des industries manufacturières, hors raffinage de pétrole, a progressé de 19,9% au deuxième trimestre 2021 contre -21,4% au T2-20. «Ce rebond, qui est attribué principalement à un effet de base lié au confinement de l'année précédente, a été perceptible notamment au niveau de la métallurgie (+98,9%), l'industrie automobile (+85,3%), la fabrication de machines et équipement (+83%), la fabrication des produits en caoutchouc et en plastique (+79%) et la fabrication d'équipement électrique (+69,7%)», rapporte la même source. En moyenne des sept premiers mois, le taux d'utilisation des capacités de production industrielle (TUC) atteint 72,3% en 2021 contre 61,9% en 2020, en amélioration de +10,4 points. Cette évolution provient des progressions des TUC des industries mécaniques et métallurgiques (+20,1 points), du textile et cuir (+19,1 points), de la chimie et parachimie (+7,9 points) et de l'agroalimentaire (+4 points). Electricité : La production locale augmente de plus de 7% Au cours des sept premiers mois de l'année 2021, la production locale d'électricité a rebondi de +7,1% contre une baisse de -6,6% un an auparavant. «Cette évolution provient des progressions de +10% de la production de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), de +9,5% de la production issue des énergies renouvelables inscrites dans le cadre de la loi 13-09 et de +5,9% de la production concessionnelle», fait remarquer ladite note. Pour sa part le solde des échanges d'énergie (Espagne-Algérie) est revenu à -152,7 GWh durant les sept premiers mois de 2021, en liaison avec la progression de 50,7% des exportations et le recul de 6,7% des importations. Dans le même registre, l'énergie appelée nette a connu une augmentation de 6,2% à fin juillet 2021 contre un retrait de 3% un an auparavant. S'agissant de la consommation d'électricité, celle-ci est en hausse de 6,1% contre une baisse de 4,1% un an auparavant. Cette évolution s'explique par les hausses de la consommation d'électricité à très haute tension et haute tension (+29,9%), à moyenne tension (+6,7%) et de celle des régies (+4,6%). De son côté la consommation résidentielle est en progression de 2,1%.