La ville de Tétouan abritera, du 16 au 19 septembre 2005, la septième édition du Festival international du luth. Dans le plateau artistique, des noms célèbres dont ceux des luthistes tunisien Anouar Brahim et marocain Nasser Houari. Le luth, cet instrument à corde, fait la fête à Tétouan. Cette ville abritera du 16 au 19 septembre et pour la septième année, le Festival international du luth. Pour rappel, cet événement organisé par le ministère de la Culture devait avoir lieu normalement à la fin du mois d'août, mais il a été reporté. La raison s'expliquerait, selon Aissa Ikken responsable des festivals du ministère, par la coïncidence avec d'autres festivals. Ce serait donc une façon d'espacer les évènements pour éviter la concurrence et pour augmenter le nombre de participants au Festival du luth. Cette manifestation purement musicale se décline sur quatre jours et aura lieu dans deux principaux espaces: la Maison de la culture qui se situe à proximité de l'Institut national des Beaux Arts de Tétouan ainsi que dans «Dar Sanai» (la maison des métiers d'art). Les organisateurs prévoient une série de récitals ainsi qu'une exposition d'instruments. Une manifestation consacrée au luth qui est appelé également «oud» en arabe. Dans le plateau artistique, il y aura entre autres le luthiste tunisien Anouar Brahim, Khalil Jabrane de Palestine, Khalid Armane de l'Afghanistan, William Mook du Pays Bas, Ziad Rafik Al Ahmadi du Liban et enfin Nasser Houari du Maroc. Les spécialistes de la musique orientale pourront distinguer dans cette liste d'artistes le luthiste Anouar Brahim. Ce dernier maîtrise l'art du luth. Né en 1957 à Halfaouine en pleine médina de Tunis, Anouar Brahim sera initié à la musique par son père, lui-même amateur de cet art. C'est ainsi que ce luthiste commence à l'âge de dix ans à jouer du luth au Conservatoire national de musique de Tunis. Il apprendra les techniques pointilleuses de cet instrument des mains de son maître Ali Sriti. Le temps passe et Anouar Brahim grandit. À cette maturité de l'âge s'ajoute celle de la maîtrise de la technique instrumentale. Il se fera donc remarquer et, on fera appel à lui pour jouer dans plusieurs orchestres. Après s'être produit un certain temps dans son pays natal, il rencontre, dans les années 90, le producteur allemand Manfred Eicher. Cette rencontre lui vaudra l'enregistrement de plusieurs albums sous le label ECM. Chez cette même société, il enregistre les albums : «Vague». Lors desquels Brahim côtoie des musiciens prestigieux comme le clarinettiste John Surman ou encore le saxophoniste norvégien Jan Garbarek et le contrebassiste Dave Holland. Toujours dans les pays maghrébins participant à la septième édition du Festival international du luth de Tétouan figure le marocain Nasser Houari. Ce dernier, né en 1975, a fait ses études musicales au Conservatoire de musique de Rabat. Lauréat de nombreuses distinctions, dont le Prix d'honneur de luth et le Prix d'honneur de solfège (1997) et le premier Prix d'harmonie (2000). Tout comme Anouar Brahim, Nasser Houari commence à donner des concerts très tôt, à l'âge de 15 ans. Ainsi, il participe avec sa propre composition «Samai rast», accompagné de l'orchestre de la Gendarmerie royale, à un concert au Théâtre Mohammed V de Rabat. Au côté des récitals de musique où le luth sera à l'honneur, une exposition d'instruments aura lieu pendant toute la durée du festival à la Maison de la culture de Tétouan. Une occasion de découvrir les différentes formes et aspects du luth. Ainsi, seront exposés des luths de presque tous les pays arabes, qui retraceront l'histoire de cet instrument à cordes et essentiellement mélodiques. Aux rythmes de l'Orient qui ponctueront les activités de ce festival se gefferont des rythmes venant de l'Occident à travers la prestation du luthiste hollandais William Mook, le seul artiste occidental de l'événement.