L'attente est résolue. Enfin en théorie. Le ministère de l'éducation nationale a publié, mardi 27 juillet 2021, l'arrêté ministériel portant organisation de l'année scolaire 2021/2022. Une rentrée scolaire portée par un slogan qui résume les urgences nationales en matière d'éducation : «Pour une renaissance éducative en perspective de l'amélioration de la qualité de l'enseignement ». L'année scolaire commencera effectivement le vendredi 3 septembre 2021 pour le préscolaire, le primaire, le collégial, le secondaire et les classes de technicien spécialisé, tandis que la reprise de l'enseignement non formel est prévue pour le 4 octobre 2021. Il faut ici préciser qu'une période de quinze jours, allant du 3 au 18 septembre 2021, sera consacrée à l'évaluation des acquis des élèves et à la révision des apprentissages de l'année écoulée, avant de s'attaquer au nouveau programme à compter du 20 septembre 2021. Jusque-là tout va bien. Sauf que les bonnes questions n'ont pas du tout été soulevées. Loin de tout slogan vide de sens et pour rendre les interrogations des parents et des familles concrètes, concentrons- nous d'abord sur les erreurs de la précédente édition. Des couacs à tous les niveaux, des zones d'ombre par rapport à des choses évidentes comme l'impact négatif des cours en distanciel, le manque de rigueur en termes de cours en présentiel, les tergiversations quant aux décisions sanitaires qui s'imposent étant donné que nous sommes là face à des enfants entre 6 ans et 18 ans, qui peuvent faire les frais des contaminations comme cela a été le cas dans différents établissements du Royaume. Sans parler des enseignants qui ont contracté le virus poussant les directions à arrêter les cours et à mettre en place des quarantaines. Pour cette nouvelle année scolaire, quelles sont les mesures prises pour éviter que les enfants ne tombent malades, sachant que les nouveaux variants sévissent déjà chez les plus jeunes, mettant leurs vies en péril ? Surtout ces dernières vagues de contaminations qui ont atteint les 10.000 par jour montrant à quel point plus aucun âge n'est épargné par le virus. Dans cette configuration inextricable, comment lutter efficacement contre la pandémie dans les écoles, les collèges et les lycées ? Parce que dispenser des cours en présentiel pour tous les élèves est exclu. Cela accroît dangereusement les risques d'atteinte par le coronavirus. Surtout avec le variant Delta qui s'attaque aux plus jeunes. La mesure la plus cruciale à prendre est de limiter le nombre d'élèves en classe, sachant que les cours de récréation sont les endroits les plus menacés. Sans oublier de prendre en compte que cette rentrée scolaire tombe à un moment où le département de la santé publique fait face à une crise et une situation sans précédent tant les citoyens ont failli durant cette période estivale, faisant fi des recommandations et des conseils et mesures à suivre de manière drastique. A ceci s'ajoute la coïncidence des élections législatives, un autre cassetête pour les autorités qui doivent être vigilantes sur trois tableaux essentiels, à savoir : la rentrée des classes, la campagne de vaccination et le scrutin. Les candidats n'ont qu'à bien se tenir : il faut compter avec le virus dans la course.