1.897 nouveaux cas et 11 décès ce mardi 13 juillet Le nombre des cas Covid explose au Maroc. Dans son bulletin quotidien sur la situation de la Covid-19, le ministère de la santé fait état de 1.897 nouveaux cas, soit un cumul de 545.016 cas à ce jour. La région de Casablanca-Settat enregistre à elle seule 1.017 cas (770 cas à Casablanca). Sur les dernières 24h, l'incidence est de 5,2 cas par 100.000 habitants. Le nombre de décès a été porté à 9.395 avec 11 nouveaux morts. Au total, 21.394 nouveaux tests ont été effectués. Le taux de positivité est de 8,86%. Le ministère a annoncé 882 nouvelles guérisons, soit un total de 526.168 guérisons et un taux de rémission de 96,5%. Le nombre de cas actifs augmente en s'établissant à 9.453 cas et celui des cas sévères ou critiques à 338.62 nouveaux cas sévères ou critiques ont été admis sur les dernières 24h. 10 sont sous intubation et 188 sous ventilation non invasive. Le taux d'occupation des lits de réanimation dédiés de la Covid-19 est de 10,7%. «La situation sanitaire actuelle est maitrisée mais très préoccupante». C'est en ces termes que le Dr Said Afif président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et membre du comité scientifique, chargé de la stratégie de vaccination qualifie la situation épidémiologique au Maroc. «Les cas Covid ont augmenté de 70% par rapport à il y a un mois. Le Maroc enregistrait 400 cas au quotidien, au maximum 500 cas. Alors qu'aujourd'hui on enregistre jusqu' à 1.500 cas par jour». Le Maroc fait face à une recrudescence des cas de contamination mais aussi une hausse des cas de décès. 15 nouveaux décès ont été déplorés le lundi 12 juillet, portant le cumul à 9.384 décès. À l'heure où le nombre de contaminations augmente quotidiennement, les soignants constatent recevoir dans les hôpitaux des patients plus jeunes. Les jeunes adultes, qui sont les moins vaccinés, sont les plus exposés comme le souligne Dr Afif. «Le variant Delta qui est plus contagieux touche essentiellement les jeunes adultes qui n'ont pas été vaccinés. Il est navrant d'observer que des jeunes âgés de 38 ans se retrouvent en réanimation. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le ministère de la santé a élargi la campagne de vaccination aux jeunes âgés de 35 à 39 ans». Le seul moyen de contenir le rebond épidémiologique que pourrait causer ce variant est la vaccination, particulièrement chez les plus jeunes qui sont les plus à risque d'être contaminés par le variant Delta. «Nous avons atteint 34% de vaccination de la population. il faut poursuivre cet effort». Plus un virus est contagieux, plus le nombre de personnes vaccinées doit être important pour atteindre l'immunité collective. Les personnes vaccinées contre la Covid-19 peuvent être contaminées mais elles ont moins de risques de contracter une forme grave de la maladie. Les vaccins permettent donc de protéger d'une forme grave de la Covid-19 et d'éviter l'hospitalisation. L'expérience israélienne a d'ailleurs montré que le vaccin permet de combattre les formes graves du variant Delta, en prévenant 93% des hospitalisations, selon les chiffres avancés début juillet par le comité israélien de suivi de la pandémie. Alors que l'Etat hébreu compte plus de 4.000 cas actifs, seuls 44 malades sont dans un état grave et 12 sous ventilateur. Les alertes du ministère de la santé «Le ministère de la Santé a publié quatre communiqués en l'espace de 3 semaines, où il a appelé les citoyens au strict respect des mesures barrières afin d'éviter toute rechute épidémiologique», indique-t-il. Pour éviter toute dégradation de la situation épidémiologique dans le pays, surtout après l'apparition du variant Delta, le ministère appelle à la prudence et au strict respect des mesures préventives, en l'occurrence le port correct du masque, le respect de la distanciation sociale et de l'hygiène et l'évitement des rassemblements inutiles. Selon Dr Afif, si le relâchement des citoyens se poursuit et que la situation continue de se dégrader, les autorités sanitaires seront amenées à appliquer des mesures drastiques pour freiner la pandémie. «La solution est entre nos mains. Nous ne sommes pas prêts ni sur le plan psychologique ni sur le plan économique à un retour à des mesures drastiques», affirme-t-il.