Surveillance des risques systémiques «Si les signes d'amélioration des perspectives macroéconomiques commencent à s'éclaircir tant au plan national qu'international, les risques associés appellent à la vigilance en raison de la persistance des incertitudes entourant la maîtrise future de la pandémie». Une recommandation faite par le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCRS) ayant livré mercredi 7 juillet son évaluation du secteur financier marocain. Malgré ce contexte d'incertitude, les indicateurs de surveillance révèlent une résilience avérée du secteur financier. Le Comité assure dans ce sens que le secteur bancaire continue d'afficher des fondamentaux solides en matière de solvabilité et de liquidité. Ainsi, les ratios sur base sociale restent stables avec un ratio moyen de solvabilité de 15,7% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,4% à fin 2020, supérieurs aux minimas réglementaires. Sur base consolidée, ces ratios ressortent respectivement à 13,6% et à 10,5%. Le coussin de liquidité s'établit, quant à lui, à 191% à fin mars 2021 bien au-delà du minimum réglementaire de 100%. Le risque de concentration sur les grands débiteurs continue, pour sa part, de faire l'objet d'une surveillance rapprochée. Ledit comité rapporte également que l'exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de juin 2021 «continue de démontrer à cette date la capacité des banques à faire face au choc induit par la crise de Covid-19 et à maintenir le respect des exigences réglementaires, grâce notamment aux matelas en fonds propres qu'elles ont constitués ces dernières années et à la mise en application par le secteur bancaire de la recommandation de Bank Al-Maghrib de non distribution des dividendes». Du côté des infrastructures de marchés financiers, celles-ci continuent de faire preuve d'une forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière, selon le CCSRS. S'agissant du secteur des assurances, il a montré, dans l'ensemble, sa résilience et la solidité de ses fondamentaux techniques. «Les primes émises ont affiché une croissance de 1% pour atteindre 45,1 milliards de dirhams, grâce notamment à l'entrée en vigueur du régime obligatoire de couverture des conséquences d'événements catastrophiques qui a généré un volume de primes de 476,7 millions de dirhams», indique la même source. Le Comité a par ailleurs rappelé les prévisions économiques de la banque centrale. Bank Al-Maghrib augure dans ce sens d'un rebond à 5,3% de l'activité économique en 2021, suivi d'une consolidation à 3,3% en 2022, bénéficiant des mesures de soutien budgétaire et monétaire, de l'allègement des restrictions sanitaires et de la reprise chez les partenaires du Royaume.