29.000 hectares couverts et un additionnel de 4.350 tonnes de carbone séquestrées entre 2019 et 2021 L'engagement d'OCP pour une agriculture résiliente et durable porte ses fruits. Le groupe recueille des résultats prometteurs de son programme OCP Al Moutmir de semis direct. Le bilan dressé au titre des deux campagnes agricoles (2019-2020/ 2020-2021) confirme le rôle que joue le semis direct comme levier efficace pour la bio-séquestration du carbone et la protection de l'environnement. « Avec un cumul de plus de 29.000 hectares réalisés en semis direct durant les deux campagnes, les agriculteurs adhérents au programme Al Moutmir de semis direct auraient contribué en principe à une séquestration de plus de 4.350 tonnes supplémentaires de carbone, sachant que la séquestration est plus importante lors des premières années d'adoption du système », relève-t-on du Groupe ayant tenu mardi 29 juin un webinaire national de présentation des résultats de ce programme, axé sur une solution technologique durable. La finalité étant d'augmenter et de stabiliser la productivité agricole pour une résilience des exploitations face aux changements climatiques. Techniquement, le système semis direct améliore, considérablement, les quantités de carbone fixées dans la matière organique du sol en maintenant les résidus de cultures et en minimisant les perturbations du sol, favorisant ainsi l'activité microbiologique capable de contribuer à l'incorporation du C au sol. « En fait, la pratique continue du semis direct permet un stockage supplémentaire du carbone dans le sol de 0,15 tonne par hectare par an en moyenne par rapport aux autres méthodes de travail du sol », précisent à cet égard les experts. Cap sur la saison 2020-2021 Rien que pour la saison 2020-2021, la phase II du programme a couvert plus de 18.500 hectares réalisés en semis et plus de 700 plateformes de démonstration installées et ce au niveau de plus de 100 localités dans 23 provinces. Le programme a couvert différentes zones agro-climatiques (bour défavorable, bour intermédiaire, bour favorable, bour favorable supérieur et montagne). OCP recense, par ailleurs, plus de 40 organisations professionnelles porteurs et plus de 3.500 agriculteurs bénéficiaires. Se référant au bilan dressé par OCP, le programme a couvert les principales cultures annuelles pratiquées du Maroc. Citons à cet effet les céréales, les légumineuses ainsi que d'autres cultures à fort potentiel comme les oléagineuses notamment le colza dont plus de 2.000 hectares ont été réalisés en semis direct dans les provinces de Sidi Kacem, Meknès, El Hajeb, Midelt, et Khénifra. OCP relève, en outre, une amélioration de 23 % du rendement biologique et de 18,3 % du rendement en grains des plateformes semis direct comparé au conventionnel. Quel impact économique ? Economiquement parlant, l'adoption du semis direct permet, dès les premières années de son adoption, de réduire les coûts de production du travail du sol de 800 à 1.400 DH l'hectare, l'épandage d'engrais de 200 à 300 DH l'hectare la dose de semis de 200 à 300 DH l'hectare. « Ce système contribue donc à améliorer le revenu des agriculteurs», précisent les experts d'Al Moutmir. Et d'ajouter que « l'élimination des charges dédiées aux travaux de labour et de préparation de lit de semis et la réduction des doses de semis permettent d'économiser de 800 à 1.300 DH/ha ». A cet égard, le gain généré par l'amélioration des rendements permet d'augmenter la marge de bénéfice entre 2.500 et 3.000 DH par hectare en moyenne pour les deux campagnes agricoles 2019-2020 et 2020-2021.