Deux conjoints s'accusent réciproquement d'avoir tué leur fœtus. Le certificat médical atteste que le fœtus est décédé suite à un choc dû à un coup fatal. L'affaire est entre les mains de la justice. La justice doit trancher prochainement sur une affaire criminelle dont la victime est un bébé qui n'a pas encore vu le monde. L'auteur du crime pourrait s'agir de l'un des parents. Nadia accuse son époux de l'avoir violemment battue, ce qui a causé la mort de leur fœtus. Mohammed, l'époux, l'accuse plutôt d'avoir volontairement tué leur fœtus pour se venger de lui. «Elle m'accuse d'infanticide pour se débarrasser de moi», a-t-il affirmé devant le procureur du Roi près la Cour d'appel de Casablanca. Le certificat médical a attesté que le fœtus est décédé suite à un choc dû à un coup fatal. Nadia a affirmé que son époux lui a donné des coups de poings dans son ventre. «Je ne l'ai pas vue depuis plusieurs jours, elle était chez ses parents…Elle pourrait se donner un coup et m'accusait», a-t-il ajouté. Apparemment, les relations du couple se sont dégradées à un niveau très bas. Leurs familles, amis et voisins n'avaient jamais imaginé qu'ils arriveraient à ce stade. Mohamed et Nadia, cousins germains, se sont mariés par amour. Ils ont vu leur amour grandir avec eux. Auparavant, ils s'entendaient tellement bien. Une histoire d'amour est née entre eux loin des yeux des parents et de leurs familles. Leur relation a évolué au fil des jours. Mohamed et Nadia se sont promis de rester fidèles à leurs sentiments. Après avoir quitté ses études, Mohamed a travaillé dans une société de construction. Puis, il a demandé sa cousine au mariage. Pas moins d'un mois, ils ont convolé en juste noces. Et le couple a regagné une maison que le père de Nadia leur avait offert. Trois mois passés, Nadia tombe enceinte. La bonne nouvelle est devenue en un laps de temps une source de conflits. La relation entre le couple se dégradait d'un jour à l'autre. Des prises de bec cèdent la place de temps en temps à des bagarres sans pitié. Les voisins sont intervenus à maintes reprises pour mettre fin à leurs combats acharnés. Mohamed est devenu très agressif et cruel au point que Nadia a décidé de rompre leur relation. La famille est intervenue pour les réconcilier. Mais en vain. Nadia a rejoint le foyer parental en attendant qu'une requête relative au divorce soit déposée auprès de la justice. Deux jours plus tard, elle a croisé son mari qui a tenté de la convaincre de renoncer à sa décision. Elle lui a exprimé son refus catégorique et son désir de mettre fin à leur relation. Les choses ne sont plus comme avant. Nadia ne voulait plus de lui. Elle ne supportait plus sa cruauté et son agressivité. «D'un mot à l'autre et d'une phrase à l'autre, il lui a donné un coup de pied en plein ventre au point qu'elle a perdu son fœtus . Après quoi, il a pris la poudre d'escampette.», a-t-elle affirmé au procureur du Roi. «Mais je ne l'ai jamais croisée», a rétorqué Mohamed. Personne n'était avec eux lors de la dispute. Ainsi, aucune preuve n'existe permettant d'éclaircir l'affaire. Qui dit la vérité ? Pour le moment, il est difficile de se prononcer. Les pièces dont dispose la Cour se limitent aux certificats médicaux. Si ces derniers révèlent la cause de la mort du fœtus, ils ne peuvent par contre déterminer l'auteur du crime.