Avec plus de 400.000 membres à travers le monde, l'institution IEEE a été fondée pour le développement de la recherche et la promotion de l'innovation et de l'excellence technologique. Il s'agit actuellement de la plus importante association professionnelle technologique au monde. Le réseau national compte près de 400 membres. Il opère stratégiquement, depuis 2004, sur la promotion de la recherche, le transfert technologique et l'innovation. Et IEEE WIE est l'un des leaders mondiaux dans le changement de l'ingénierie. Le réseau mondial regroupe plus de 20.000 membres dans plus de 100 pays. La dernière rencontre qui a lieu à Agadir a été l'occasion de rassembler des femmes leaders en technologie du monde entier. L'objectif étant de promouvoir le leadership, l'innovation et l'esprit d'entrepreneuriat parmi les participantes. Et c'est dans cette optique que l'université Al Akhawayn s'est trouvée représentée par le Dr Kaoutar El Maghraoui, chercheure principale à IBM Research, où elle travaille sur les innovations à l'intersection des systèmes et de l'intelligence artificielle. Elle dirige, également, le banc d'essai d'IA expérimentale d'utilisation finale de l'IBM Research AI Hardware Center for IBM J. Watson Research Lab, un centre de recherche mondial axé sur l'activation de puces et de systèmes de nouvelle génération pour les charges de travail d'intelligence artificielle. Son discours a porté sur les recherches liées à l'IA, les défis liés à son adoption, à son opérationnalisation et à son expansion. Ce fut l'occasion pour elle de décrire la vision d'IBM Research dans ce domaine précisément. Les principaux champs convergeant vers des initiatives de recherche et des innovations en IA neuro-symbolique, en IA fiable et automatisée et en IA efficace. Construire des systèmes d'IA plus évolutifs, fiables, éthiques et verts ne représente pas seulement des questions de recherche, mais aussi des impératifs business. Très active également dans la promotion des femmes en technologie à l'échelle internationale, elle est cofondatrice et présidente de l'organisation Arab Women in Computing, qui compte 19 chapitres dans la région MENA et en Europe, avec plus de 6.000 membres. Dr. El Maghraoui a été élu co-présidente d'IBM Research Watson Women Network (WWN). Elle milite pour plusieurs initiatives scientifiques et technologiques et de STEM féministes. «J'estime que ce type de plateforme n'aide pas seulement à augmenter la participation et la visibilité des femmes dans le domaine des technologies, mais aussi à habiliter et à répondre à leurs besoins spécifiques au sein des espaces de travail, qui restent différents des besoins et attentes masculins. Il faut admettre que la façon avec laquelle nous regardons les choses, trouvons des solutions à des problèmes et faisons face aux challenges reste différente. C'est donc primordial de disposer de ce type de rencontres afin d'échanger, d'apprendre et de s'encourager mutuellement». Son message est clair. Celui du Dr Houda Chakiri, présidente de la Conférence, fondatrice du chapitre marocain IEEE Women in Engineering aussi. Elle a en effet réitéré la croyance de l'institution en la compétence des femmes dans le domaine des sciences et technologies. Le porte-parole de ladite organisation est professeur assistant à l'école des ingénieurs de l'université, dont elle a été lauréate d'un Master en Réseaux Informatiques en 2003.