La nouvelle faculté de médecine de Laâyoune ouvrira ses portes septembre prochain, alors que les travaux de réalisation du Centre hospitalier universitaire (CHU) seront achevés conformément au calendrier prévu. Ces deux structures permettront à la ville de s'ériger en pôle réel de pluridisciplinarité du secteur de la santé. Très attendue au niveau des provinces du Sud, la première faculté de médecine implantée dans cette région du Royaume ouvrira officiellement ses portes durant la prochaine année universitaire et offrira 100 places aux futurs étudiants. Dans les détails, le ministère chargé de l'enseignement supérieur a annoncé récemment l'ouverture des candidatures pour le concours d'accès à cette faculté pour l'année universitaire 2021-2022. Dans une récente circulaire, le ministère a annoncé que les candidatures pour ce concours, qui concerne les huit facultés de médecine et de pharmacie du Royaume, doivent être déposées durant la période entre le 15 juin et le 11 juillet. Pour son ouverture, la faculté de médecine de Laâyoune va accueillir 100 étudiants originaires des provinces de Laâyoune, Tan-Tan, Sidi Ifni, Tarfaya, Guelmim, Aousserd, Oued Eddahab, Es-Semara, Boujdour et Assa-Zag. Cet établissement universitaire, érigé sur une superficie de 10 ha, s'inscrit dans le cadre de la stratégie du Maroc de former 3.300 médecins par an, pour doubler la densité médicale et passer de 6 à 10 médecins pour 10.000 habitants. Il est doté notamment de centres de formation contenant un amphithéâtre de 400 places, trois salles de 50 places, deux salles de soutenance, deux salles de thèse, quatre salles de séminaire et quatre salles de réunion. Il comprend également des départements d'enseignement, qui regroupent deux salles de thèse, quatre salles de séminaires et quatre salles de réunions, ainsi que des laboratoires spécialisés, des centres de recherche, quatre amphithéâtres de 300 places, 6 salles de cours de 60 places et dix salles de travaux dirigés. Cette faculté est l'un des chantiers emblématiques du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015 par SM le Roi Mohammed VI pour des investissements de plus de 77 milliards de dirhams. Quant au CHU, les travaux de réalisation avancent à un rythme soutenu, et ce projet d'un coût estimé à 1,2 milliard DH devrait ouvrir ses portes en 2023. Il évitera à la population locale de se déplacer vers les régions du Nord du Royaume pour se soigner. L'établissement de troisième niveau, qui sera doté d'une capacité de 500 lits, sera «un pôle médical qui servira la population des trois régions du Sud du Royaume, à savoir Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun». Alors que la même ville se dotera bientôt d'un nouveau dispositif de formation dans les métiers de la santé. C'est ce que prévoit la convention spécifique de partenariat conclue entre l'OFPPT et l'Université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir. Les deux partenaires mutualiseront ainsi leurs moyens humains et matériels pour la mise en place, au sein du Learning Center de la Fondation Phosboucraa à Laâyoune, de 3 cursus qualifiants dédiés à la formation d'agents de soins hospitaliers, en l'occurrence aide-soignant, auxiliaire en puériculture et ambulancier. Le Learning Center de la Fondation Phosboucraa accueillera également des programmes de formation des formateurs et formation continue au profit des structures et établissements de santé des trois régions des provinces du Sud.