Le sextuple champion africain le judoka marocain Adil Belgaid vient de pousser un grand «ouf» de soulagement. Sa suspension par la Fédération royale marocaine de judo est enfin levée. Un triste feuilleton de bras de fer que celui qui a eu lieu entre Belgaid et la direction technique et qui avait abouti vers sa suspension. Le champion marocain fut ainsi privé de la participation à plusieurs compétitions d'ordre international comme le championnat du monde. Le sextuple champion africain le judoka marocain Adil Belgaid vient de pousser un grand «ouf» de soulagement. Sa suspension par la Fédération royale marocaine de judo est enfin levée. Un triste feuilleton de bras de fer que celui qui a eu lieu entre Belgaid et la direction technique et qui avait abouti vers sa suspension. Le champion marocain fut ainsi privé de la participation à plusieurs compétitions d'ordre international comme le championnat du monde. Tout ce que souhaitait Adil, c'est de quitter la compétition un peu au top de sa forme pour éviter d'être poussé vers la sortie, comme il le dit. Il tient surtout à être présent lors des Jeux Olympiques d'Athènes 2004. C'est justement pour cette raison qu'il ressent une grande amertume d'avoir raté des occasions qui donnent des points pour les J.O qui s'ajoutent aux résultats des championnats continentaux (les trois premiers de chaque catégorie et les champions d'Afrique sont qualifiés d'office). Cependant, Adil a toujours confiance en ses moyens. L'âge (33 ans) n'étant pas forcément un signe de faiblesse, Belgaid, doit trimer encore plus pour entretenir la forme. Dans tous les cas, le retour de Belgaid parmi les siens est un bon présage pour la famille nationale de judo. Car en réalité, le différend entre le champion et la Fédération ou la direction technique nationale n'est en fait qu'un malentendu qui allait gratuitement dégénérer par la suite. Cependant, Belgaid confirme qu'il n'est nullement rancunier. Plus encore, il affirme que dorénavant il ne commettra plus les mêmes erreurs que par le passé en s'emportant et en se mettant trop de pression sur les épaules. Il compte mettre tous les atouts de son côté quitte «à faire du Yoga» pour achever sa carrière avec une troisième participation aux J.O après Atlanta (1996) et Sydney (2000). Après quoi il compte déposer le kimono. Mais cette retraite ne l'éloignera pas pour autant du tatami. Belgaid, la locomotive du judo national grâce à ses nombreux sacres dont trois titres de champion du monde arabe mais aussi septième mondial à Hamilton (1993) et à Munich (2001), prépare avec soin sa reconversion. Adil envisage sérieusement de fonder un club dans un quartier populaire à Salé Al Jadida. Objectif : concrétiser une ambition qui lui tient au cœur. Former les jeunes et leur faire aimer le judo. Le projet de Belgaid va notamment concourir à rendre plus vaste la base des pratiquants qui se limite à moins de 7000 licenciés, selon la Fédération royale marocaine de judo, jijutsu, aikido et arts martiaux associés. En tous les cas, la levée de la suspension, que Belgaid appelle «injustice» est une bonne initiative de la part de l'instance de tutelle envers un champion national, qui n'est pas à l'abri des erreurs comme tous les êtres humains, mais qui sait reconnaître son tort quand il s'emporte. D'un autre côté ce feuilleton donnera certainement au nom de Belgaid une plus longue pérennité contrairement à d'autres grands Marocains du judo dont personne, ou presque, ne se souvient de nos jours comme Hajli Abdallah, premier marocain à remporter le titre de champion d'Afrique en 1964 à Dakar, Lahcen Himdi et Benkassou.