Pressés de trouver un nouvel entraîneur après le départ de Stambouli, les dirigeants du Raja de Casablanca ont désigné le Roumain Alexandre Moldovan en tant que directeur du jeu de l'équipe. Ce dernier se présente comme le sauveur du groupe. Et de trois pour Alexandre Moldovan. Ayant déjà coaché l'équipe du Raja de Casablanca, et plutôt deux fois qu'une, l'entraîneur roumain reprend du service. C'est, en effet, sur lui que le choix des dirigeants des Vert et blanc a été porté pour succéder au Français Henri Stambouli, parti chez le Shareqa émirati. La désignation de Moldovan, entraîneur du club casablancais pendant la saison 1996-1997, date à laquelle l'équipe a remporté le championnat, et la saison 2000-2001, est aussi surprenante qu'officielle. Son annonce a été faite lundi dernier par le président du club, Abdelhamid Souiri, lors d'une cérémonie organisée à cet effet. Le nouveau directeur du jeu de l'équipe a d'ores et déjà signé pour un contrat d'une année et en contrepartie d'un salaire mensuel de 7000 euros. Sa désignation témoigne que les dirigeants rajaouis préfèrent jouer la carte de la sécurité, le technicien roumain étant un fin connaisseur du club, de ses joueurs, ainsi que l'environnement et marqué par la pression des innombrables fans de l'équipe, probablement la plus populaire au pays, dans laquelle ils évoluent. Sans parler des sentiments qu'il semble nourrir à l'égard du Raja. D'ailleurs, et lors de la même cérémonie, Moldovan a dit être revenu «par amour au club». Un amour qui semble également lui avoir fait oublier les circonstances qui ont entouré son dernier départ, sous la pression du public. Ce dernier demandait plus que les deux nuls essuyés par le technicien à la fin de son séjour. Même si l'équipe occupait confortablement la tête du classement, le public, lui, voulait du spectacle. Apprécié là où il passe, Alexander Moldovan, est aussi un habitué du Maroc. En plus du Raja, il a déjà entraîné successivement l'Union de Sidi Kacem, quand celle-ci évoluait en GNF1 et le Wydad. Mais pour redorer son image et celle de l'équipe, en perte de vitesse ces derniers temps, qu'il est de retour. «Je suis un lutteur et je connais fort bien la pression du public pour l'avoir vécue», a affirmé Moldovan, dans des propos relayés par la MAP. C'est aussi en sauveur qu'il s'est présenté. «J'arrive toujours au Raja alors que l'équipe se trouve dans une mauvaise situation», a déclaré Moldovan. Il faut dire qu'un défi de taille attend l'ancien-nouvel entraîneur. Les Aiglons verts et après avoir laissé échapper le championnat, servi sur un plateau d'argent aux FAR de Rabat, ont également mal entamé les phases de poule de la ligue africaine des champions. Après la défaite gratuite, en Egypte, face à Al-Ahly cairote par un but à zéro, le Raja s'est contenté d'un nul devant la formation sud-africaine d'Ajax Cape Town (1-1). Moldovan était dans les gradins. Conscient de tout le travail qui l'attend, Moldovan table d'abord sur la psychologie de ses protégés. Histoire de « revigorer » le groupe. Il a souligné qu'il faut d'abord oublier les derniers résultats d'autant plus que l'équipe a réalisé, en somme, «une bonne saison » même si le sacre n'était pas au bout. «Elle joue la finale de la Coupe du Trône et reste en course pour le titre continental où rien n'est encore joué ». Et c'est justement ces deux rendez-vous que le Raja ne peut pas se permettre de rater. A commencer par la finale, samedi 16 juillet, de la Coupe du Trône contre l'Olympique Khouribga et la rencontre face au tenant du titre africain, Enyimba (Nigeria), la semaine d'après. Avocat de formation, il aura bien des choses à défendre.