Le Royaume considère que ces violations comme un acte inadmissible et susceptible d'attiser les tensions Jérusalem continue de faire l'actualité. La ville est en proie à des incidents depuis des semaines. Dans ce sens, le Royaume du Maroc affirme suivre avec profonde inquiétude les violents incidents survenus à Al Qods Acharif et dans la mosquée Al Aqsa. Le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger annonce dans un communiqué que «le Maroc dont le Souverain SM le Roi Mohammed VI préside le Comité Al Qods, considère ces violations comme un acte inadmissible et susceptible d'attiser les tensions». Le Royaume, ajoute-t-il, «considère que les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu'il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits». Le ministère a souligné que le Maroc affirme la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d'Al Qods et de protéger le cachet islamique de la ville sainte et la sacralité de la mosquée Al Aqsa. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, dans la nuit de samedi à dimanche, suite à des attaques menées par les forces israéliennes dans différentes zones des territoires palestiniens occupés. Selon des sources locales, plusieurs Palestiniens ont été blessés lors d'affrontements avec les forces d'occupation aux alentours de la mosquée Al-Aqsa. «Les forces d'occupation israéliennes les ont attaqués alors qu'ils quittaient la mosquée Al-Aqsa après la célébration de Laylat al-Qadr près de Bab al-Asbat», précise-t-on. Environ 100.00 fidèles ont célébré Laylat al-Qadr dans la mosquée Al-Aqsa malgré les tentatives des forces d'occupation israéliennes de les en empêcher. Le croissant-rouge palestinien a indiqué, de son côté, qu'au moins 50 Palestiniens ont été blessés dans des heurts à l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa et ses environs. Citant l'agence de presse palestinienne Wafa, l'organisation a affirmé que ses équipes ont évacué l'un des blessés à l'hôpital après avoir été touché par une balle en métal recouverte de caoutchouc, tandis que les autres ont été soignés sur place. Pour rappel, la présidence palestinienne avait annoncé le report des élections prévues initialement à partir du mois de mai courant. La tenue des élections sans la participation de la ville d'Al-Qods serait une concrétisation du «deal du siècle», ce qui est totalement rejeté, a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh. «La décision nationale indépendante est la clé de la paix et de la sécurité dans la région», a-t-il soutenu dans une interview à une radio locale, notant que l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a toujours lutté pour préserver les constantes nationales. Le responsable palestinien a fait savoir que le président Mahmoud Abbas a tracé un «chemin clair» qui fait suite à la décision de report des élections. Il s'agit de lancer un débat avec les différentes factions, de former un gouvernement d'unité nationale, de renforcer l'OLP et d'envisager un conseil central pour élaborer les stratégies à suivre pour préserver ces constantes, a-t-il dit. Le président Mahmoud Abbas avait annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi un report des premières élections tant que la tenue du scrutin n'était pas «garantie» à Al-Qods. «Nous avons décidé de reporter la date des élections jusqu'à ce que (…) notre peuple puisse exercer ses droits démocratiques à Al-Qods», a déclaré M. Abbas à l'issue d'une rencontre de l'OLP portant sur les législatives prévues le 22 mai.