536,5 millions DH investis durant les deux premières semaines du mois sacré «Le mois sacré génère habituellement de très fortes audiences sur les différents médias et correspond à une nette augmentation de la consommation de biens, de services et de médias». Les investissements publicitaires sur un trend haussier en ce mois de Ramadan. Les montants engagés dans ce sens marquent une croissance à deux chiffres, comparé à la même période de l'année précédente. En effet, l'activité des annonceurs durant Ramadan 2020 a été fortement impactée par le confinement général imposé suite au déclenchement de la crise sanitaire au niveau national. La tendance actuelle est plutôt rassurante. Le constat établi dans le secteur démontre un regain de confiance et un retour à la normale de cette activité notamment en cette haute saison des professionnels. «Le mois sacré génère habituellement de très fortes audiences sur les différents médias et correspond à une nette augmentation de la consommation de biens, de services et de médias. Ce contexte exceptionnel de Ramadan génère par conséquent un pic notoire des investissements publicitaires au Maroc», observe dans ce sens Imperium. Le spécialiste en traitement de l'information à 360° établit annuellement une veille des tendances publicitaire au Maroc. L'entreprise partage dans ce sens les chiffres clés des investissements du secteur tous médias confondus en l'occurrence télévision, radio, affichage, presse, cinéma et digital. Les indicateurs dévoilés par Imperium au titre de la première quinzaine de Ramadan 2021 confirment la tendance haussière des investissements publicitaires. Ils ont atteint un volume dépassant les 536,5 millions de dirhams contre 370,5 millions de dirhams injectés à la même période de l'année précédente. Ce saut se traduit par une ventilation positive de l'ordre de 45 % en glissement annuel. «Il convient par conséquent de nuancer cette forte hausse, car évaluée par rapport à une période de crise exceptionnelle, et de l'interpréter davantage comme un retour à la normale», commente dans ce sens Imperium assurant que tous les médias ont profité de cette tendance. Et de préciser que «la tendance actuelle, qui dénote une nette reprise de l'économie nationale, se traduit par des recettes publicitaires, elles aussi majorées pour l'ensemble des médias, durant les 15 premiers jours du mois de Ramadan». Par catégorie de médias, le digital ressort en tête des créneaux choisis. Un pic de 354,5 % a été enregistré dans ce sens, soit une évolution exceptionnelle comparé aux autres supports. Les investissements publicitaires dans la presse se sont consolidés de 59,5 % aux quinze premiers jours du mois de Ramadan. Imperium observe par ailleurs une hausse de 51% des investissements publicitaires au niveau de la télévision, suivie de la radio (42%) et l'affichage (22%). En revanche, les investissements publicitaires dans le cinéma ne sont pas comptabilisés du fait que ce secteur est toujours en arrêt total d'activité depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Par ailleurs, la répartition budgétaire sur les différents médias démontre, d'après Imperium, très peu de changements comparés au mois de Ramadan précédent. Ainsi la structure des parts de marché reste inchangée. La télévision reste toujours en tête des médias prisées par les annonceurs. Elle détient en effet 64% des parts marquant une amélioration de 2 points comparés à la même période de l'année passée. L'affichage arrive en deuxième position. Ce média détient 19% des investissements publicitaires engagés. Toutefois, cette part s'inscrit en contraction de 3,5 points par rapport à 2020. Avec une proportion de 11,2%, la radio perd 0,2 point de ces investissements en cette période au moment où la presse stagne autour de 4,5%. Les investissements publicitaires dans le digital se sont pour leur part légèrement appréciés (0,7 % point) atteignant ainsi 1 % des parts de marché. Annonceurs : Ces secteurs qui investissent Se référant à Imperium, la quasi-totalité des secteurs a plus investi qu'une année plutôt. Le budget publicitaire des Télécoms s'est consolidé de 26% au moment où il affichait une baisse de 18 % l'année passée. Pour un total de 118 millions de dirhams, le secteur des télécommunications continue à être le secteur au plus fort taux d'investissements. Le secteur alimentaire se positionne en tant que second plus grand investisseur au titre de cette période. Ses investissements sont passés d'une baisse de 44 % en 2020 à une hausse de 78,6 % en 2021. Le montant investi se chiffre à 92 millions de dirhams. La troisième place est occupée par l'investissement publicitaire sectoriel. Ainsi, le secteur de la banque-assurance gagne 2 places. Le budget alloué dans ce sens est estimé à 53 millions de dirhams en hausse de 197,4 millions de dirhams. D'autres secteurs accusent de très fortes tendances haussières par rapport à 2020. Citons dans ce sens la Bureautique et l'Informatique (+1684,5 %), l'Assurance et Finances (+272,4 %) ou l'ameublement et la décoration (+202,7 %). En parallèle, d'autres branches ont moins investi cette année à l'instar de l'immobilier (-68,5 %), la culture et les loisirs (-58 %) et les administrations (-29,5 %).