Selon une note de conjoncture de la DTFE Le choc provoqué par la Covid-19 sur le plan sanitaire puis économique et social a été brutal pour de nombreux pays. A l'instar de la quasi-totalité des pays du monde, l'économie marocaine a été affecté. «Au niveau national, l'année 2020 s'est caractérisée par une récession économique sans précédent sous l'effet principalement des chocs négatifs de la Covid-19 sur l'offre et la demande. Ainsi et sur la base des derniers résultats des comptes nationaux trimestriels du HCP, l'économie nationale a enregistré une contraction en moyenne des quatre trimestres de l'année 2020 (4T-20) de 7,1% contre +2,5% aux 4T-19, sous l'effet principalement du confinement général de la population de 11 semaines puis du maintien de certaines mesures de restriction locales», rappelle la note de conjoncture sur les premiers résultats de l'année 2020 réalisés récemment par la direction du Trésor et des finances extérieures relevant du ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration. Ce document analyse la situation macro-économique durant cette période à travers les principaux indicateurs de croissance. Par secteur, il décrypte l'évolution des activités clés de l'économie tout en mettant en lumière les mesures prises pour assurer la relance. Considéré comme un des piliers de l'économie nationale, l'agriculture s'est montrée résiliente malgré les conditions climatiques tendues et le contexte de crise sanitaire inédite. Pour la campagne agricole 2020-2021, les perspectives s'annoncent positives. Les détails. Exportations : Les cultures maraîchères performent En dépit d'une campagne agricole 2019-2020 marquée par un déficit pluviométrique conséquent et une mauvaise répartition temporelle des précipitations, le secteur agricole confirme sa résilience. Il faut savoir que le cumul pluviométrique est de 239 mm à fin mai 2020, en chute de 31% comparée à la moyenne des 30 dernières années et de 19% par rapport à la campagne précédente. Toutefois, une dynamique positive a été relevée au niveau de plusieurs filières, «en particulier les cultures maraîchères pour lesquelles les exportations ont enregistré une hausse de 12%. C'est ainsi que les expéditions de la tomate ont marqué une augmentation de l'ordre de 5% alors qu'une croissance remarquable de 22% a été observée du côté des fruits rouges avec un volume exporté de 89.000 tonnes contre 73.000 tonnes un an auparavant», explique la direction du Trésor. Pour ce qui est du cheptel, on notera que les pluies des mois de mars et d'avril ont eu un effet positif sur la situation des ressources fourragères des parcours et l'atténuation de l'impact de la sécheresse sur le revenu des éleveurs. D'ailleurs, un programme d'urgence de lutte contre la sécheresse a été mis en place pour la distribution auprès des éleveurs de 2,5 M.Qx d'orge subventionné à un prix fixé à 2 DH/Kg. Ce qui représente une enveloppe globale de 350 millions DH. Arboriculture : Des perspectives prometteuses durant la campagne 2020-2021 La production arboricole promet d'être abondante pour la campagne agricole 2020-2021 malgré les conditions climatiques difficiles en 2020. Ainsi, les premières estimations font état d'une hausse de 29% pour les agrumes en raison des températures relativement clémentes durant les périodes de floraison et de nouaison et de l'entrée en production des nouvelles plantations. A l'export, une croissance de 10% est prévue compte tenu de l'offre assez limitée des principaux concurrents du Maroc et d'une demande internationale soutenue pour les agrumes dans le contexte de la pandémie. Concernant l'olivier, une progression de 14% est attendue en raison de l'effet positif des pluies des mois d'avril et de mai 2020 qui ont favorisé la nouaison et le développement des fruits, rapporte la même source faisant référence aux données du département de l'agriculture ajoutant par ailleurs que «l'effet de l'alternance de l'olivier a coïncidé cette campagne avec un cycle haut de production». S'agissant du palmier dattier, on notera une croissance de production estimée à 4% par rapport au record atteint l'année dernière. «Cette performance record est due aux effets positifs des conditions climatiques et à l'impact du programme de plantation de 1 million de palmiers», peut-on lire dans cette note.