Un renforcement du dispositif sécuritaire et judiciaire était nécessaire pour faire face à la recrudescence de l'hécatombe de la route. Le ministère de la Justice, la Direction générale de la Sûreté nationale et la Gendarmerie royale ont lancé une nouvelle offensive contre les chauffards. Une guerre est ainsi déclarée aux mauvais conducteurs qui en enfreignant, par action ou par omission, le code de la circulation provoquent chaque jour des centaines d'accidents et font des milliers de victimes chaque année. Il suffit de rappeler que le nombre de morts causées par les accidents de circulation dépasse les 3700 par an pour se rendre compte de l'ampleur du drame. Une situation qui ne fait que s'aggraver malgré la multitude des opérations de sensibilisation ou des campagnes saisonnières de renforcement du contrôle routier. Des méthodes qui sont avérées inefficaces, puisque le nombre des victimes de la route ne fait que s'aggraver chaque année. Il fallait donc changer de stratégie et ne plus se contenter uniquement de l'action de sensibilisation qui, malgré son importance, ne peut pas, à elle seule, arrêter l'hémorragie. Un renforcement du dispositif sécuritaire et judiciaire était nécessaire pour faire face à la recrudescence de l'hécatombe de la route. C'est dans ce cadre que la police nationale a procédé à la création de nouvelles brigades mobiles chargées de veiller au respect du code de la route dans le périmètre urbain. Ces brigades sont déjà entrées en action dans les grandes métropoles et leur généralisation à toutes les villes du Royaume n'est qu'une question de temps. De son côté, la Gendarmerie royale vient de renforcer son dispositif routier avec l'acquisition de nouveaux véhicules de patrouille et des avions de contrôle aérien des routes nationales. Parallèlement à ces deux actions, les directions générales de ces deux services de sécurité ont envoyé des messages clairs et fermes à leurs services régionaux, les incitant à faire preuve de fermeté face aux chauffards. Désormais, tout contrevenant devra payer cher son irresponsabilité. Pour sa part, le ministère de la Justice a ordonné à tous les procureurs du Roi près les Cours d'appel du Royaume de faire preuve d'une grande mobilisation et de rigueur dans l'application de la loi en matière de violation du code de la route. Il s'agit notamment de veiller à l'application et le respect de la loi, l'exécution et le suivi des jugements et la lutte contre la perversion. Parmi les directives du ministère figure l'obligation pour le juge d'instruction de se déplacer sur les lieux d'un accident de la circulation ayant provoqué des pertes humaines. L'objectif étant de poursuivre le chauffeur fautif d'homicide volontaire s'il s'avère, par exemple, qu'il conduisait en état d'ébriété. Ainsi, il est clair qu'avec ces mesures, les trois départements ont décrété la fin du permis de tuer.