L'appel à la grève générale décidée par le Conseil national de l'Union syndicale interbancaire (USIB), affiliée à l'Union Marocaine du travail (UMT), en guise de protestation contre l'horaire continu décrété par le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), à compter du lundi 4 juillet 2005, a été largement suivi mardi par les salariés, employés et cadres du secteur bancaire, a-t-on constaté à Casablanca. A l'exception de la Banque nationale Populaire et du Crédit Agricole qui ne sont pas affiliés au GBPM, la grève a été massivement observée dans les autres établissements bancaires ou quelques stagiaires et hauts cadres seulement continuent d'assumer leur fonction, a-t-on appris au sein de ces établissements. Pour le président de l'USIB M. Farouk Chahir, l'horaire continu (08H00-16H45) décidé pendant toute l'année de ''façon unilatérale'' par le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) à un moment où les négociations étaient toujours en cours avec l'USIB-UMT, n'est autre qu'une forme nouvelle de ''surexploitation'' des salariés d'autant plus que bank Al-maghrib venait d'adopter un horaire favorable. Rejetant catégoriquement cet horaire jugé ''anti-social et contreproductif'', M. Chahir dénonce également l'attitude du GPBM qui a passé ''sous silence les spécificités de la journée du vendredi et les principales mesures d'accompagnement dont la prime de panier, destinée à permettre aux salariés de se restaurer sur place''. Il a par ailleurs invité le GPBM à un dialogue fructueux pour convenir d'un horaire consensuel, à même de sauvegarder les intérêts du secteur bancaire. Pour sa part, le GPBM a tenu à préciser que la mise en place de l'horaire continu ne doit se traduire ni par une réduction du temps de travail, ni par une gestion anarchique des horaires dans un secteur aussi organisé, réglementé et rentable que celui des banques. Evoquant les mesures envisageables dans l'application de l'horaire continu, il a notamment cité l'octroi au personnel d'une prime de panier sur les places où la restauration n'est pas assurée par les soins de la banque, la subvention de la banque aux frais de repas pour les établissements ayant des infrastructures de restauration sur place et la tolérance horaire pour la prière de vendredi. Il a par ailleurs précisé, dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, que les modalités de l'horaire continu feront l'objet d'une évaluation par les deux parties après le mois de Ramadan pour y introduire, s'il y a lieu, les améliorations qu'elles jugeraient opportunes dans l'intérêt bien compris des salariés et de leurs banques.