L'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) vient d'évaluer l'impact de sa campagne de communication relative au code de la famille. Il s'agit d'un bilan positif. La campagne médiatique de sensibilisation, organisée du 2 au 31 mai dernier sur les nouvelles dispositions du code de la famille, a enregistré un bilan "très positif", a affirmé la présidente de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), initiatrice de cette opération. Mme Rabea Naciri, qui s'exprimait, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de cette Compagne d'information, organisée au niveau de la télévision, la radio et la presse écrite, a indiqué que cette action de sensibilisation a enregistré un bilan très positif en termes de crédibilité, d'appréciation, de compréhension et de réception du message visé. La campagne, qui a ciblé le grand public urbain de manière générale et les femmes en particulier, "s'est particulièrement attaquée aux formes suivantes de violence et d'injustice à l'égard des femmes : la violence conjugale, l'expulsion du domicile conjugal, la dissolution du mariage, la discrimination au travail, le harcèlement sexuel et la tutelle matrimoniale". Cette action de communication avait pour objectif de mettre le sujet de la violence à l'égard des femmes au-devant de la scène publique et de convaincre les hommes et les femmes que la violence est un problème de société qui concerne tout le monde. Elle visait également à faciliter la compréhension et le recours des femmes au droit, en explicitant les nouvelles dispositions du code de la famille et à combattre une tradition d'impunité culturelle et sociale en matière de violence contre les femmes. En vue de mesurer la notoriété de la campagne, de cerner la perception du thème de cette opération de sensibilisation et d'identifier la nature et l'intensité de l'impact exercé, l'ADFM a mené une évaluation post-test, basée sur une approche quantitative, dans les villes de Casablanca et Rabat (zones rurale et urbaine). Selon cette enquête, réalisée auprès d'un échantillon de 160 individus, particuliers et professionnels, avec une représentation de 70 % de femmes contre 30 % d'hommes, et dont 70 % des personnes appartiennent à la fourchette d'âge 25-35 ans, c'est la campagne TV qui a été la plus appréciée, avec un niveau d'appréciation plus élevée chez les femmes 83 %, contre 53% chez les hommes, suivie de la campagne presse, puis celle de la radio. Au niveau de la presse écrite, qui a concerné seulement les femmes, 78% d'entre elles ont apprécié la campagne, alors que la radio a enregistré un taux d'appréciation moins élevé, avec 38 % chez les femmes, contre 22 % chez les hommes.