La Régie des Tabacs a trouvé un arrangement avec l'Association des retraités. La dotation de dégustation en produits de tabacs sera remplacée par un montant allant de 65.000 à 110.000 DH, exonéré de l'IGR. L'épineuse question de la dégustation à la Régie des Tabacs, a, en partie, trouvé solution. La Commission bilatérale composée des représentants de la Régie et l'Association nationale des retraités de la Régie des Tabacs, se sont mises d'accord. La satisfaction était telle que les membres de l'association ont porté leur président sur leurs épaules en triomphe pour parader. La commission chargée de trouver une solution à cette question s'est réunie du 27 au 30 juin 2005. L'accord trouvé porte sur la substitution d'une indemnité globale allant de 65.000 à 110.000 Dh exonérée de l'IGR, en fonction de l'âge. Par contre, le torchon brûle toujours avec les représentants des syndicats CDT, UMT, USD. Le 29 juin dernier, lors de la finalisation du compte rendu de cette rencontre, les représentants des syndicats sont revenus sur leur position de la veille et ont adopté une attitude manifeste de blocage. Ils exigent, entre autres, la signature du procès-verbal de la réunion du 28 juin par le président du directoire ou par le directeur général, alors qu'aucun d'entre eux n'a participé à ladite réunion. Autre doléance : la révision de la formulation, convenue la veille d'un commun accord, de l'ordre du jour de la réunion envisagée avec le directoire. Aussi, les représentants du personnel revendiquent, même, la participation des délégués du personnel à l'élaboration de la stratégie de l'entreprise! Ce point, essentiellement, traduit les réelles motivations des syndicalistes : faire échouer le dialogue… mais dans l'intérêt de qui ? La question reste posée. En attendant une issue à cette crise sociale que traverse la Régie des Tabacs-Groupe Altadis, les lourdes conséquences de ce conflit commencent à se faire sentir. Le directoire de la Régie a diffusé un communiqué interne attirant l'attention de l'ensemble du personnel sur la gravité de la situation sociale actuelle, qui se traduit, notamment, par le transfert de la production de la cigarette «Marquise» à l'étranger. De même, pour assurer l'approvisionnement du marché, des dispositions sont d'ores et déjà prises pour transférer la fabrication des cigarettes brunes dans les usines du Groupe Altadis. L'ampleur des répercussions négatives d'une telle situation pose, avec insistance, la question des motivations réelles de ceux qui agissent contre l'intérêt de l'entreprise et de ses employés, d'autant plus que le Comité exécutif de la Confédération démocratique du travail a, récemment, affirmé, dans une lettre adressée au directoire, sa disposition à œuvrer dans le sens de l'instauration d'un climat de dialogue sérieux. Qui, donc, a intérêt à mener les négociations dans l'impasse ? Affaire à suivre…