Trois individus parmi les personnes impliquées dans les actes de vandalisme et de sabotage commis dernièrement à Laâyoune ont été condamnés à des peines de prison. La justice a dit son dernier mot. Les peines vont de 15 à 20 ans. La chambre criminelle (1er degré) près la Cour d'appel de Laâyoune a rendu son verdict, mardi, dans le procès de trois individus poursuivis à l'issue des actes de vandalisme et de sabotage qu'avait connus le chef-lieu du Sahara marocain. C'est ainsi que le dénommé Hassan Hairach, rapporte la MAP, a été condamné à une peine de prison ferme de 20 ans. Ce dernier a été reconnu coupable de plusieurs graves chefs d'accusation dont la constitution d'une bande criminelle pour commettre des actes que réprouve la loi, entrave à la circulation par placement d'objets sur la voie publique, sabotage de biens d'utilité publique, usage d'armes, attroupement armé et violences à l'encontre de fonctionnaires publics lors de l'exercice de leur fonction. Pour des actes similaires, deux autres prévenus ont été condamnés à 15 ans de prison ferme. Il s'agit de Mohamed Salem Bouamoud et de Daoudi Moulay Omar. Les trois individus avaient activement pris part aux actes de vandalisme ayant eu la ville de Laâyoune pour théâtre et notamment le quartier « Maatallah » vers la fin du mois de mai dernier. Le 24 de ce mois, en effet, les Forces de l'ordre ont dû intervenir pour ramener le calme dans ce quartier après que des individus se soient attroupés sur la voie publique perturbant la circulation et se livrant à des actes de vandalisme contre les biens d'utilité publique. Ceux qualifiés de «manifestants» se sont ensuite attaqués aux forces de l'ordre par l'usage de projectiles et notamment de cocktails Molotov et de bonbonnes de gaz butane. D'ailleurs, plusieurs membres des Forces de l'ordre s'en sortiront avec de graves blessures. Dans les jours suivants, plusieurs arrestations ont été opérées dans les rangs des vandales, ou présumés tels. Quelque temps plus tard, la justice décidera de relâcher la majorité des personnes appréhendées pour absence de preuves les accablant ou du moment qu'il a été établi qu'elles n'étaient pour rien dans des actes de sabotage et de violences contre les fonctionnaires publics. Toute l' « affaire » avait commencé avec le transfert d'un détenu de droit commun vers la prison d'Aït Melloul. Dealer notoire et connu pour ses activités dans les réseaux d'immigration clandestine, il a été auparavant condamné à une peine de 12 ans de prison. Son transfert a servi d'alibi pour en faire non pas seulement un “héros”, mais aussi provoquer des troubles qui ont été autrement utilisés par les ennemis du Maroc. Les séparatistes en ont usé pour présenter l'image d'un pays où sont bafoués liberté d'expression et autres droits élémentaires. Les déplacements de délégations de journalistes marocains et étrangers dans la région ont montré qu'il n'en était rien. La justice a dit son mot et les trois condamnés disposent de huit jours, à partir de la date de l'énoncé de leurs verdicts, pour se pourvoir en appel comme le stipule la loi marocaine.