«Carrefour d'artistes» est le thème de l'exposition qui aura lieu du 24 juin au 15 juillet prochain au bastion de Bab Marrakech à Essaouira. Cette exposition collective rend hommage à l'artiste-peintre italien Ruggero Giangiacomi. Le festival des Gnaoua est l'occasion d'assister à des concerts de musiques mais aussi de visiter des expositions. Dans le cadre de la huitième édition de ce festival, la délégation provinciale du ministère de la Culture organisera une exposition de peintures du 24 juin au 15 juillet prochain. C'est une exposition qui regroupe onze artistes de générations différentes, dont M'barek Bouchichi, Souâd Attabi, Sadya Bayrou, Belaïd Belhaoui et Ruggero Giangiacomi, un artiste italien auquel les organisateurs ont voulu rendre hommage. Ruggero Giagiacomi, s'est installé dans les années 80 au Maroc. Au départ il résidait à Rabat. Il travaillait à l'Institut culturel italien. Durant son séjour au Maroc, il a eu l'opportunité de visiter plusieurs villes. Au cours de ses multiples voyages, Essaouira le séduit. C'est ainsi qu'il décide d'y fonder une galerie d'art: «Marea arte». «Lorsque je travaillais à l'Institut culturel italien, je faisais des allers-retours Rabat-Essaouira avant de décider par un coup de cœur de m'installer définitivement dans cette cité des alizés». Sa galerie abrite, selon ses dires, de multiples expositions des différentes écoles italiennes, françaises et mêmes marocaines. Parmi les artistes marocains qui ont exposé chez lui, figurent, entre autres, Hussein Miloudi. Cet espace est-il rentable ? «la galerie n'a pas la prétention d'être grande», nous explique l'artiste. Ruggero Giangiacomi est connu pour créer des œuvres qui ont une connotation d'illustration très graphique. D'après un critique d'art souhaitant garder l'anonymat: «Ruggero Giangiacomi est un professionnel d'un certain âge qui aime faire des monotypes». Sa technique picturale se caractérise par une certaine omniprésence de la figuration. A la manière d'un lithographe, Giangiacomi dessine le paysage avec une certaine précision dans le trait. Son œuvre est souvent utilisée pour illustrer des écrits d'auteurs contemporains. L'édition Marsam lui a d'ailleurs publié 4 folios dont le dernier «Pourquoi le Rossignol chante la nuit» de Jocelyne Lâabi. L'ancien artisan de la région milanaise est reconnu pour maîtriser l'art de l'illustration. «Giangiacomi est arrivé à un atteindre une certaine maturité dans l'art», déclare Rachid Chraïbi, directeur des éditions Marsam. Dans «Carrefour d'artistes», Giangiacomi exposera ses œuvres récentes. Des tableaux qui se rassemblent autour du thème «Métamorphoses». Et la grande surprise, c'est que certains de ces œuvres seront exposées rompent avec la tradition de Ruggero. En fait, dans ces nouveaux travaux, le peintre passe de la figuration à un semblant d'abstraction. Mais toujours d'une manière purement graphique. L'exposition sera inaugurée ce vendredi 24 juin à 18 heures trente au bastion de Marrakech à Essaouira.